Tian fait partis de ces gens riches, beaux, et qui le savent, et en jouent. Il n’avait aucun complexe à tromper son monde, parce qu’il se fichait du monde. Facile de n’avoir aucun remord, ni regret de cette façon. Dans son univers de bourgeois élitiste et coincé, il est très loin de leur ressembler, mais pourtant il y est tout à fait à sa place. La façade est censée être impeccable, sourire parfait, paroles mi-douce mi-acerbe sur un ton qui se veut chaleureux à souhait, bien que méprisant. Parce que c’est dans ce monde-là que les riches évoluent, un monde rempli de vipères qui ne veulent que votre chutent.  Et y survivre est un challenge de tous les jours, encore plus quand on est comme Tian et qu’on s’amuse à faire des petites vengeances et manigances contre certaines personnes. Alors forcément, les travaux de groupe étaient loin d’être ce qu’il préférait. Mais il faisait sa partie, plus que consentant, plus que volontairement. Parce que le travail était une chose qui le rendait fier, encore plus quand il s’agissait d’Architecture. Et il faut dire qu’il se faisait un malin plaisir à vouloir être le meilleur dans cette catégorie. Il ne laisserait sa place à personne, où que ce soit. Alors il était investi et satisfait de voir que la personne face à lui semblait investie elle aussi, encore plus de voir qu’ils étaient sur la même longueur d’onde, et que le plan d’attaque était déjà plus ou moins en place. Il ne put néanmoins s’empêcher de relever les paroles de Efrain. « Magnifique. Un plus pour moi ? Qu’entends-tu par-là ? » Il savait très bien que ce type quel qu’il soit, face à lui, ne pouvait pas savoir qu’il avait déjà passé du temps dans un service du genre, personne ne parlait de ça, les seules choses qui avaient été publiés dans la presse était simplement que leur mère était morte dans un accident de la route à cause d’un chauffard ivre. Personne n’avait même pu écrire qu’elle avait mis des heures, agonisante, à mourir, sous les yeux de ses deux jeunes enfants. Alors forcément, même si Efrain ne pouvait savoir ça, Tian se demandait ce que cette petite remarque ajouté signifiait.  Et la suite de la conversation devient beaucoup plus personnelle, apparemment Efrain ne pouvait pas l’encaisser et il lui faisait sentir. Ses remarques et reproches n’avaient aucun fondement pour Tian. Il esquissa un léger sourire en le regardant toujours droit dans les yeux. « Mon attitude… Être concentré et centré sur le travail est de l’arrogance ? Ne serait-ce pas toi qui es rempli de jugement et d’arrogance. Tu m’attaques depuis tout à l’heure, sans raison… » Il marqua une pause dans son discours, rangeant ses affaires, sentant que la conversation et même cette rencontre allait vite tourner court, lui qui ne supporte pas qu’on le critique, même si il semble toujours presque bien prendre les choses. Il ajouta. « La question est, quel est ton problème ? Je ne me suis pas pâmé devant ta beauté, ou ne t’ai pas supplié de faire de moi une femme heureuse, pour quoi.. 2..  » Il regarda Efrain de haut en bas en le considérant dans son ensemble avant de reprendre « Non, 3 courtes minutes et tu ne sais pas comment réagir face à une tel retenue ? » Il soupira pour une fois. « Tu veux du jugement de ma part ? T’es aussi vide et creux que ton apparence le laisse entendre. Mais j’imagine que pour la plupart tant que t’as une queue et des abdos, ça doit suffire ». Et il fit exprès d’utilisé un mot trop familier, qui ne lui sied pas du tout, uniquement pour être sûr que Efrain comprenne ce qu’il disait. Oui le pauvre c’était un sportif, il ne saurait pas ce qu’un Phallus voudrait dire on imagine… Et le pire c'est que Tian disait tout ça d'un ton calme, comme si ils parlaient encore du projet.


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@Efrain Delarosa