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Un nouveau rendez-vous établi, sans vraiment forcer dans le fond. Je ne savais pas trop pourquoi je l'avais relancée mais elle était apparue dans mon esprit. Elle était revenue de parmi les morts et j'avais soudainement envie de la voir. Ce soir, 19h, dans le hall de l'hôtel. Je ne savais pas trop comment elle serait, ce qu'elle pouvait avoir derrière la tête et dans tous les cas, je restais sans vraiment me poser de questions. Dans le fond, je savais que c'était pour passer une bonne soirée tous les deux, ni plus, ni moins. Préparation cependant précise dans la chambre, afin de ne pas avoir l'air d'un débraillé. On avait beau être à Hawaï, c'était pas une raison pour se laisser aller. Une chemise blanche, un short avec ceinture. La chemise dans le short et une paire de lunettes de soleil sur le nez. Ouais, j'étais paré pour passer une bonne soirée. Bon, j'avais cette canne qui me faisait chier mais elle était nécessaire à mon équilibre et bon rétablissement. Un coup de parfum et j'étais paré pour me rendre sur le lieu de rendez-vous. C'était de toute façon le moment clé. Se voir, se sourire et admettre qu'on se plaisait. Parce que oui, elle me plaisait cette fille. Raffinée et hors d'atteinte. Les filles facile, c'était justement trop facile de les avoir. J'adorais la part de mystère et Stella la gardait suffisamment présente pour attiser ma curiosité. 19h pétante, j'étais sur les lieux, prêt à passer la soirée avec elle. Je me languissais presque d'ailleurs, c'était nouveau. C'était agréable même.

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Avec toi c'était toujours pareil, Stella. Toujours prête à avancer, à défier les obstacles et essayer de briller encore plus. La vie avait voulu t'achever, plus d'une fois d'ailleurs. Et pourtant, t'avais toujours réussi à te relever. C'était plus fort que toi, c'était ta nature. L'envie de vivre était trop forte, et pourtant, t'avais déjà eu envie de mourir et plus d'une fois. Elle était née de cette manière, Bella. Morte dans ta rage de vaincre, elle n'avait pas eu l'occasion de s'emparer de toi trop longtemps. T'avais cet instinct de survie au fond de toi, cette lueur qui te demandait d'étinceler plus que jamais. Alors tu t'attelais à la tâche, sans ciller, sans broncher. Les embuches étaient nombreuses, et ce qu'il s'était passé la veille te l'avait bien prouver, une fois de plus. Tu t'inquiétais, Stella. C'était pour ça que t'avais passé ta journée allongée, dans la chambre de ton hôtel devant netflix. Tu t'interrogeais, te demandais ce qu'il se passait. Cette balle avait déjà brisé tes rêves, et il semblerait que ce n'était pas encore terminé. Pourtant tu la sentais ta jambe, Stella. Elle était là, avec toi. Pourquoi avait-elle lâché sans prévenir ? Tu aurais pu mourir noyée si cet homme ne t'avait pas aidé. La tête encombrait pas les innombrables pensées, tu te préparais pourtant à sortir. Des messages qui t'avaient sorti de ta léthargie, un sourire naissant. Tu ne l'avais vu qu'une seule fois, dans la chambre 322. Tu souriais en y repensant, à ce morceau de fromage que tu lui avais offert. La rencontre n'était pas des plus joyeuses, c'était peut-être pour cette raison que vous vous étiez échoués avec le temps. Tu portais une robe longue et jaune, révélant tes courbes et ta peau qui se faisait bien plus hâlée avec le soleil. Tu le retrouvais dans le hall de l'hôtel, le sourire sincère et le besoin de te changer les idées. Il était devant toi, Duncan, élégant et souriant. Quelque chose de simple, mais de suffisant. Tu t'approchais de lui, embrassait sa joue. "La canne te va bien" que tu lançais.

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J'avais bien meilleure mine que la dernière fois. Autant dire tout de suite, le soleil m'allait mieux. La santé aussi. Me prendre plusieurs balles avait été un choix délicat que j'avais pris dans le but de sauver ma sœur. Dans d'autres cas, j'aurais probablement pas réagi de cette manière. Tout dépend de la personne en fait. Mais ouais, Bleach, malgré nos désaccords et le froid qui pesait dans notre relation, elle restait ma sœur, ma jumelle et il était hors de question qu'elle vienne à sombrer aussi tragiquement que dans une fusillade. Dans le hall de l'hôtel, j'attendais patiemment que la patiente de la chambre d'à côté daigne se pointer. Et je savais qu'elle serait élégante, qu'elle aurait une certaine prestance. Parce qu'elle était comme ça Stella et qu'elle captivait tous les regards sur son passage. Comme prévu, mon regard s'était fixé sur elle, le temps qu'elle arrive jusqu'à moi et j'avais le temps de mémoriser le moindre détail, tout ce qui pourrait me faire craquer encore plus. Un baiser, une étreinte. Elle était là, proche de moi, comme si le temps n'avait pas agrandi ce gap entre nous. « Merci, mais sans me vanter, je suis encore mieux sans » Un léger rire, une main dans son dos. « Tu vas bien ? » que je demandais, tout en nous guidant à la sortie de l'hôtel, où une berline noire nous attendait pour nous emmener du point A au point B, sans se soucier de ce qui nous entoure.

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Tu t'étais perdue avec le temps, entre les secondes et les heures, entre les semaines et les mois. T'avais perdu la notion du temps, et puis même un peu où tu te situais dans l'espace. T'essayais d'avancer, seulement il y avait toujours de nouvelles entraves à ton ascension. Dans l'fond t'étais certaine que quelqu'un t'en voulait et que, aussi stupide que ça semblait être, une entité supérieure te rendait la vie plus difficile. Être née au milieu de l'or était loin d'être de tout repos, ou du moins, ça ne te protégeait pas des tumultes de la vie. Tu devais te battre Stella, comme les autres, et même si quelqu'un était là pour repasser ton linge et nettoyer derrière toi, il n'en était pas moins facile. Ton corps lui aussi se retournait contre toi, et c'était sûrement le combat le plus difficile que tu devais mener. Pourtant ça ne t'empêchais pas de sourire lorsque tu voyais Duncan, même lorsque tu repensais aux circonstances sordides de votre rencontre. Il y avait toujours plus romantique qu'un hôpital après un attentat. Tu le taquinais sur sa canne, trop compatissante par ce fléau que tu connaissais. "Je n'en doute pas une seconde". Le rictus sur les lèvres sincère, tu te laissais guider vers l'extérieur où une voiture vous attendait. "On fait en sorte que ce soit le cas, comme toujours. Et toi, tu vas bien depuis que tu as quitté cette chambre 322 ?". On t'ouvrait la porte, tu prenais place sur les sièges en cuir. "J'espère que tu ne m'en veux pas de ne pas être revenue te voir". Tu croisais tes jambes, dévoilant ta peau hâlée par la fente de ta robe. "On a toujours un plateau de fromages à déguster". Rire cristallin.

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Je n'étais pas très regardant sur la présence tu sais. J'avais bien des moments où je ne répondais plus à rien, préférant me concentrer sur autre chose que mes fréquentations. Et puis il y a les moments où je peux être à fond sur une personne. Des fois, je me dis que toi et moi, on a un certain potentiel. Mais rien d'amoureux. Juste deux étudiants passant du bon temps ensemble. Je ne suis pas fait pour être en couple de toute façon, tu le remarqueras assez vite. Je n'avais d'ailleurs aucune idée de ce que tu pouvais bien vouloir de moi pour le coup. Autant le contact était assez bien passé sur Tinder et dans cette chambre d'hôpital, autant je n'avais aucune idée de ce que ça pourrait donner en dehors des murs blancs. On allait très vite le découvrir, n'est-ce pas ? Regard en coin posé sur ta silhouette et je ne peux m'empêcher de penser que tu es magnifique, à ravir même. Cette robe te sied à la perfection. « Mobilité quelque peu réduite mais je m'en sors. J'ai survécu au pire » Le basket me manquait pas mal, mais tant que je n'avais pas le go des médecins, il fallait que je me contente d'être la lourdeur de bien des gens. Heureusement, j'avais l'habitude qu'on s'occupe de moi. Les gourvernantes, les aides à domicile pour tout et rien et surtout, n'importe qui sauf mes parents. Peu présents, ils n'avaient fait que foutre le bordel dans ma vie, et celle de Bleach. « En aucun cas. Tu as ta vie, tes propres soucis. Mais je suis heureux que tu aies accepté de me revoir malgré tout. Je me suis d'ailleurs rendu compte que je n'avais pas ton numéro, d'où mon retour sur la fameuse appli » Moyen détourné pas si détourné que ça pour avoir ton numéro ? De toute évidence oui. Toi-même tu as du t'en rendre compte. Mais ça prouve que j'apprécie ta compagnie au point de vouloir échanger avec toi même quand tu n'es pas là. Installés tous les deux dans la voiture qui nous emmènerait à destination, je ne pouvais pas m'empêcher de détourner le regard de tes yeux pour le poser sur tes jambes se croisant et dévoilant un peu plus de peau. Très grande envie de te toucher, de caresser ces cuisses halées et parfaites. Reprenant mon attention sur toi, je souriais à tes mots. « En effet. J'espère que là où on va, ils en ont sur leur carte. Le tout accompagné d'un bon vin et on sera certains de passer une bonne soirée » Passant ma langue entre mes lèvres, je finissais par me les pincer tout en te regardant, me fiant à chacun des traits de ton visage. « Tu arrives à profiter de ce cadre magnifique comme il se doit ? » Hawaï était une destination pas forcément recherchée mais ça restait un endroit magnifique. J'en étais presque à vouloir me mettre à la photographie juste pour pouvoir immortaliser tout ça. Surtout toi aussi. Toi en maillot de bain sur une plage de sable blanc, forêt abondante dans ton dos, où on pourrait s'éclipser pour... mh.

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HJ:

Depuis que t'étais arrivée aux États-Unis, les malheurs se succédaient, et parfois tu te demandais bien pourquoi tu t'enterrais ici. Peut-être était-ce le fait d'habiter avec ta meilleure amie à présent ? Cette idée que t'avais toujours eu au fond de ta tête, était-ce l'unique raison pour laquelle tu voulais rester à Harvard ? Ou était-ce la notion de prestige, et l'envie au fond de toi, de quitter l'Italie et tout ce que tu connaissais ? Il y avait bien quelque chose d'excitant ici, même si les erreurs se succédaient, même si ton coeur était un peu meurtrit. Ou alors était-ce l'idée et l'espoir de revoir Cosmo débarquer, s'excuser ? Parce que si tu partais, savais-t-il au moins où tu partirais ? Que de questions, toujours autant perdue, toujours autant rêveuse. Pourtant fallait tirer le positif, et la phrase du brun était réelle, pleine de vérité. Dans le fond, vous avez survécus au pire, alors fallait garder le sourire, se sentir chanceux de ne pas avoir lâché votre dernier souffle ce fameux dix-neuf janvier. "C'est le plus important" que tu soufflais. Et dans le fond tu demandais des excuses, tu cherchais à savoir s'il t'en voulait, tu te doutais bien que ce n'était pas le cas puisqu'il avait décidé de te rappeler. "Oui, j'avais besoin de me retrouver avec ma meilleure amie, me sentir bien chez moi. Je n'avais pas tellement la tête à sortir". Puis fallait dire qu'Alessio, il avait comblé un peu de ton temps, de tes pensées. Et il s'était bien vite envolé, comme une fantôme, pour mieux rejoindre d'autres horizons. "Donne-moi ton téléphone, je vais inscrire mon numéro. Tu pourras m'envoyer des messages quand tu penseras à moi comme ça". Tu souriais, tu rigolais. T'étais sûre de toi, et ce, qu'importait les situations. Assise à ses côtés, t'observais les lignes de son visage, et tu te plaisais à remarquer à quel point il était beau. T'avais peut-être pas fait attention ce jour-là à l'hôpital, à vrai dire, vous étiez tous les deux dans des états pitoyables. "J'imagine que d'être accompagnée par le charme français, ça aide à passer une bonne soirée". Compliment glissé, t'observais ses lippes. Dans l'fond tu sentais bien le temps électrique s'immiscer, les banalités alors que, les désirs affluaient. C'était pas prévu, c'était pas quelque chose que tu contrôlais. Mais sous tes yeux océans, il te plaisait, même un peu amoché. "En dehors d'avoir manqué de me noyer, je profite en effet. Je bronze, je bois des cocktails, j'avais besoin de soleil". Sourire. "Et toi ? Malgré ta compagnie en bois ?". Vous aviez tous besoin d'être ici, de souffler loin de Boston, d'oublier un peu les horreurs que vous aviez eu sous vos yeux.

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On avait tous des bagages à se trimballer. Je savais que toi aussi tu devais en avoir. Les miens, je tentais de les dissimuler sous des sourires charmeurs et des regards de braise. Les filles n'avaient pas à s'en préoccuper, je ne laissais rien sous-entendre de sérieux. Jamais. Je n'étais pas un mec à s'engager dans quoique ce soit, et j'osais espérer que de ton côté, tu n'avais pas cette envie avec moi. Certes, nous étions deux personnes du même monde, mais ce n'était pas pour autant que l'amour était fait pour moi. Mon cœur est scellé, mon cœur est en quarantaine. Je peux apprécier, mais pas aimer. Je m'interdis de le faire dans le simple but de rester concentré sur mes études, sur ce que j'ai prévu à l'avenir. New York était mon objectif, l'hôpital de ma mère allait être mon futur chez-moi. Personne ne pourrait m'enlever ça et je ne laisserai l'opportunité à personne de toute façon. « Tu as bien raison. Les bases solides sont clairement nécessaires et passer du temps avec ceux qui importent est une priorité. » J'étais de ceux qui faisaient passer les amis avant le reste. Deirdre par exemple, elle était en haut de la liste. Elle surpassait tout le monde, bien parce qu'elle avait su être présente quand j'en avais grandement besoin. Glissant ma main dans ma poche, j'en sortais l'objet technologique pour te le tendre, le déverrouillant au préalable afin que tu y inscrives ton numéro. « Tu n'as pas peur de crouler sous les messages ? » disais-je alors d'un sourire en coin. Après tout, plusieurs fois mon esprit avait vagabondé pour te retrouver au final. Ton sourire, ta carrure. Cette chambre d'hôpital avait pu être témoin de notre première rencontre, de nos premiers souvenirs en commun. Je te laissais choisir le surnom que tu aurais dans mon carnet de contacts et je récupérais mon téléphone pour le remettre dans ma poche. Possible que je te prendrai en photo histoire d'illustrer cette fiche contact, bien trop morose en l'état. Je souriais à tes mots, te rappelant alors de mes origines françaises. Tu me flattais un peu trop pour le coup, mais je prenais le compliment, sans me faire prier. « Et je n'ose même pas te parler du charme italien » Parce que tu étais terriblement sexy et rien qu'en te regardant, je pouvais avoir un tas d'idées. Alors je tentais de rester dans le banal, mais c'était difficile de garder la tête froide, vraiment difficile. « Manquer de te noyer ? » J'étais presque choqué de tes mots, rassuré cependant de voir que tu allais bien, puisqu'en chair et en os face à moi ce soir. « Oh moi, je trouve toujours bonne compagnie pour passer le temps. Amis ou nouvelles connaissances. Je n'ai pas à me plaindre. Puis les activités proposées sont plutôt cool alors j'en profite » Pour ce que je peux faire tout du moins. Avec une canne, c'était difficile de tout faire. Et puis l'épuisement était assez vite arrivé malheureusement. Finalement, dans le plus grand des calmes, ma main venait se poser sur ton genou dénudé, découvrant cette peau douce me faisant presque rêver.

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