caractèreSanguin - Arrogant - Manipulateur - Sournois - Charmeur - Charismatique - Intelligent - Blagueur - Indomptable - Fêtard - Cache ses émotions - A peur de l'amour - Sportif - Persévérant - Curieux - Tolérant - Franc - Passionné - Infernal - Hypocrite - Compliqué - Capricieux

admission à harvardSon admission ? Et bien, disons qu’elle s’est passée comme celle de n’importe quel étudiant de Harvard, du moins, presque. Si Thor s’est donné corps et âme dans son dossier d’admission avec des lettres de motivations, de recommandations par ses anciens professeurs (gentiment payés par papa et maman au passage), les SATS eux, ce sont moyennement passé. Malheureusement, à ce moment-là, et donc à la rentrée scolaire de cette année, Thorbjørn avait quelques soucis avec la drogue et donc, passait pas mal de temps à faire des conneries. Il a été admis avec 1453, donc, de grosse justesse, mais ce fut assez pour intégrer harvard. Son student essay a été portée sur la dégradation climatique. Pourquoi ? Parce que l’air de rien, ce sujet lui tient à cœur et ce, même si il a l’air d’un gros lourd qui n’en a rien à foutre de l’environnement, chose totalement fausse. Bien sûr, il a suivi l’entretient avec la Doyenne qui, bien sûr, s’est merveilleusement bien passée. Le charme des Olaus n’est pas négligeable, puis, son éducation a fait qu’il fut parfaitement gentleman et manipulateur. N’est-ce pas merveille ?

story of my life- LE JOUR DE VOTRE NAISSANCE, VOUS AVEZ COMMENCÉ À MOURIR : NE PERDEZ PLUS UN SEUL INSTANT -

Shut, respire mon enfant, la vie t’ouvre les bras. Shut, respire mon ange, si tu n’as rien demandé pourtant, tout te sera offert, tout te sera acquis, sauf peut-être cette liberté que tu désireras tant. Tu ne me connais pas, ne me connaîtra probablement jamais. Le temps m’est compté tu sais, cette maladie me ronge et, au loin, je vois le sablier du temps se déverser et m’enlever un peu plus chaque jour de cette énergie qui me reste. Mais toi, tu es là. Six mois et déjà, tu illumines ma vie comme un soleil d’été, comme la plus belle des étoiles dans une nuit sombre. Cette vie, elle est tienne mon petit Thor, cette vie, tu vas devoir la chérir et ton père fera en sorte d’exaucer cette dernière prière, ce dernier vœu. Sache que je me battrais le plus possible pour rester auprès de toi, te voir le plus grandir, être là pour panser tes blessures. Mon ange, je lutterais pour tes beaux yeux sombres, pour tes premiers sourires, mais je ne pense pas avoir le temps d’être gravée dans ton esprit. Mais ce n’est pas grave tu sais, parce que moi, je partirais avec le tiens gravé en moi. Je fermerais les yeux en sachant que tu vas bien, que tu es entre bonne main. Mon chéri, tu n’es pas n’importe qui. Duc de Normandie, la vie t’a fait un cadeau précieux là où d’autres vivent dans l’illusion, dans la misère. J’espère juste que ton chemin ne sera pas trop sinueux, que tu ne te perdras pas en route. Mais j’ai confiance en toi, parce que je t’aime, que nous t’aimons.

Maman.

Maman,
Des années se sont écoulées depuis que tes lettres ont été écrites. Un passé indistinct, des images floues que j’aurais aimé plus claires. C’est étrange d’aimer une femme qui est partie trop tôt. Je n’avais que deux ans quand tu as disparue, maudit cancer, comme quoi, nos vies ne sont rien qu’importe le titre qui nous est délivré à la naissance. Aujourd’hui, papa est remarié à une femme agréable, gentille. Tu sais, elle m’a élevé comme son propre fils, elle a pansé mes plaies quand je tombais dans le grand jardin, elle m’a appris à jouer du piano et m’encourageait quand je ratais une note. Au fond, elle est merveilleuse, le nier n’est pas vraiment nécessaire, mais j’aurais préféré que tu restes en vie pour te connaître. Si je la considère comme ma mère, la nouvelle Duchesse ne l’est pourtant pas. J’ai eu une belle vie…je crois. Une bonne éducation, des valeurs apprises, mais comme tu disais dans cette lettre qui date de 18 ans, la liberté me manque. Seigneur maman, j’étouffe. J’ai tout ce que je désir pourtant, mais tellement de choses qui m’entraves, trop d’étiquettes à tenir. Tu ne serais pas fière de moi en voyant l’homme que je suis devenu, l’homme que je suis en train de devenir. J’ai la majorité aujourd’hui et, comme chaque année, j’écris à un fantôme de mon passé. Lis-tu les lettres d’où tu es ? Lis-tu ces bouts de papiers posés sur ta tombe ? Dis-moi maman, te retournes-tu dans ta tombe en voyant ton fils picoler comme un alcoolique de première ? Ton enfant unique se battre pour des raisons puériles ? Ton petit bébé de six mois se moquer des femmes ? Parce que c’est ce que je suis devenu maman, c’est pitoyable, mais éternellement grisant. Je le fais parce que ça m’aide, parce que je sais que je peux le faire. Qui m’arrêtera ? Papa ? Il n’est même pas capable de refuser un quelconque de mes caprices. Elizabeth ? Elle n’a aucune autorité sur moi et le sait. Dis-moi maman, comment faire pour briser mes chaînes ?

Ton fils.

Que tu es beau mon amour. Je t’observe marcher en équilibre dans ce jardin aux milles et unes fleurs, t’émerveiller devant un papillon. Les beaux jours sont de retours et tu fêtes ta première année, enfin, tu peux marcher et bientôt, sans nuls doutes, tu pourras courir. Plus je te regarde et plus je sens, non, je sais que tu seras promis à de belles choses. Ton cœur est aussi vaste qu’un océan mon petit charmeur, toi et tes sourires insouciants. Tu nous mènes déjà par le bout du nez, plus ton père que moi. Mais comment résister à de tels éclats de rires ? Plus le temps passe et plus j’ai peur de quitter cette vie, de te laisser, de t’abandonner. J’ai peur, pas pour toi mais bien pour moi. J’ai peur de finir dans le néant et ne plus entendre ta mélodie du rire, peur de ne plus sentir ton odeur de bébé qui s’envole pour laisser place à celui de l’enfance. Puis, j’ai peur pour ton père aussi. Dis-moi mon ange, pourrais-tu veiller sur lui, plus tard ? Pourras-tu veiller sur ton vieux père quand tu seras un homme bon et grand, aux idées ambitieuses et avide de liberté ? Parce qu’au fond, ton père est un vrai chaton sous ses airs d’ours et c’est ce que j’ai tant aimé chez lui. Mais plus je te regarde et plus tu sembles différent de lui, du moins, tu sembles plus…doux. Promets-moi, mon enfant, de garder cette douceur en toi et ce, qu’importe ce que la vie te réserve. C’est important la douceur, elle garde l’âme intact, elle garde le cœur fort. Ne la perds jamais, ne te perds jamais mon cœur.

Maman.

Pourquoi ?

Dis-moi maman, pourquoi je continue à t’écrire, à lire tes rêves, tes espoirs pour moi, pour nous ? Tu aurais tellement eu de déceptions dans ton cœur, la vie n’a pas pris le bon chemin. Tu prévoyais tellement de choses pour moi, tu voyais tellement de douceur, de bonté. Quand a-t-elle disparue ? Quand s’est-elle échappée, dis-moi ? Tu sais, j’aimerais tellement voir ce que tu voyais en moi. Oui, j’aimerais me voir courir dans le jardin à m’extasier devant un papillon, j’aimerais tellement entendre mes éclats de rire d’autrefois. Toutes ces petites choses qui faisaient ton bonheur. Tu sais, j’ai essayé de combler tes promesses, mais au fond, qui suis-je pour le faire ? Papa et moi sommes tellement différents et semblables en même temps…Alors, avec le temps, nous nous sommes éloignés et j’en suis désolé. Peut-être que les choses auraient été différentes si tu avais été là pour me couver de ta bienveillance ? Je n’ai manqué de rien pourtant, pas même d’amour. Où es mon souci ? Pourquoi je m’entête à me plonger dans cette drogue qui me fait tourbillonner ? Pourquoi je m’entête à être si différent de tes espérances ? J’ai l’impression de ne pas mériter ça, de ne pas mériter l’attention que tu me portais. Je suis débile, oui, je l’avoue. Mais mes raisons sont celles-ci, peut-être. Si ça se trouve je me voile la face, mais mn bonheur se trouve dans l’horreur, dans tout ce que tu n’aurais pas voulu dans ma vie. Le sexe, la drogue, l’alcool. Mes études ? Tu me voyais aller loin et pourtant, me voilà à rentrer de justesse à Harvard cette année. Es-tu encore fière de moi maman ? Dis-moi, vois-tu encore de la bonté en moi, de la douceur ? Dis-moi maman, es-tu dans le néant ou quelque part ailleurs ? Parce que parfois, quand je suis allongé dans mon lit, j’ai l’impression de sentir une odeur sucrée voler autour de moi. Est-ce toi ? J’aimerais tellement le savoir, j’aimerais tellement, un jour, recevoir une réponse à mes lettres désespérées.

Ton fils.


Lettre à mon fils,

Mon enfant, ce matin, j’ai été sur la tombe de ta mère et, comme toujours, j’ai ouvert cette enveloppe pour lire tes mots couchés sur une feuille de papier. Plus les années passent et plus ta détresse est un crève-cœur. Je n’ai jamais osé parler de mes actes avec toi, annoncer que je lisais tes lettres pour ta mère t’aurait sans nuls doutes braqués. Mais aujourd’hui tu es grand, tu es loin, tu sembles tellement ailleurs. Que dois-je faire mon fils, pour te ramener là où tout à commencer ? Je n’ai plus l’impression d’être un bon père, au contraire, je chavire, j’abandonne. Baisser les bras n’a jamais été une évidence, j’ai lutté corps et âme devant tes fraques, devant tes comportements de plus en plus agressifs. J’ai essayé de trouver tellement de solutions, de pansements pour tes plaies sanguinolentes. Mais aujourd’hui, où es-tu mon fils ? Où est ce bébé que je portais contre moi, cet enfant que je consolais lorsqu’il pleurait après cette mère partie trop tôt ? Thor, te rends-tu comptes de la chance que tu as ? Te rends-tu compte de ce qui t’es offert là où les autres n’ont rien ? Popularité, charme, argent, position dans la haute société ? Tu ne sembles jamais comblé et ce manque, je ne sais pas d’où il vient, je n’arrive pas à le comprendre, le cerner. Je t’aime, je t’aime tellement. Saches que, si ta mère était présente, elle ne serait pas déçue mon cœur. Jamais. Elle t’aimait tellement qu’elle verrait en toi une réussite, un ange à sauver à empêcher de se noyer. Elle sera toujours auprès de toi, elle sera toujours ta bouée de sauvetage. Mais aujourd’hui, mon enfant, je me retrouve totalement impuissant. Peut-être qu’en faisant comme toi, qu’en écrivant, tu réalises enfin le mal que tu fais autour de toi ? Peut-être que tu ouvriras les yeux après trois cures de désintoxications échouées, un comma éthylique et bien trop d’autres choses encore ? Tu es entré à Harvard maintenant , et je sais que tu es heureux là-bas…c’est ce que tu dis dans tes rares messages, tes rares mails. Une bonne intégration, de bons amis, mais une fois encore, est-ce la vérité ? Ne caches-tu pas cette détresse au monde entier ? Il est temps que tu grandisses, que tu comprennes d’où tu viens…Aujourd’hui mon fils, je t’annonce tes fiançailles prochaines. Cette solution te semble atroce et radicale, probablement, mais la vie est dure et il est temps que tu l’affrontes. Nous nous reverrons cet été pour en parler, l’identité de ta future épouse te sera bientôt dévoilée.

Avec toute mon affection, papa.


TO BE CONTINU