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I LOVE HARVARD
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  • Lucrezia - Kayak party
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    Lien du postDim 3 Mar - 17:08
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    ( une de perdue, une de perdue, autant dire les choses comme elles sont, y'aura quand même de la peine tant qu'on s'rappelle de la veille et j'étais pas dégoûté mais tu m'auras donné raison à vouloir faire de la merde, t'avais l'pouvoir de l'admettre. @LUCREZIA STROZZI )


    Nouvelle journée sur ces terres, nouvelles aventures qui se profilent. Mais aujourd’hui j’ai prévu quelque chose de plus amusant, quelque chose en bonne compagnie. Lucrezia, je sais qu’elle est venue au Springs Break avec moi, qu’elle aussi profite de ses vacances. Etrangement, je n’ai pas encore pris le temps de consacrer une journée à la brune. Pourquoi ? Par peur, parce que le rapprochement est évident, parce que la beauté des faits, la noirceur des événements ne cessent de tirer la belle dans cette descende en enfers que je vis jours après jours. Mais ici, à Hawaï, j’ai décidé de m’éloigner de tout ça, de mes idées noires, de mes propres démons. Mon amie est-elle de ces démons que je cherche à fuir ? Non, elle est sûrement cette présence rassurante, cette présence qui me réchauffe plus que ça ne me refroidi et ça craint…ça craint vraiment. Avec qui est-elle ? Que fait-elle ? Jalousie qui ronge, possessivité qui finit par prendre le dessus alors que le jour précédent, j’avais fait en sorte de la coincer pour lui annoncer que, aujourd’hui, nus allions faire du kayak ensemble. J’aurais pu trouver quelque chose de plus…romantique ? Peut-être, mais est-ce vraiment nous ? Est-ce vraiment dans nos habitudes ? Non, bien sûr que non. Puis, au fond, je sais qu’elle appréciera ça, qu’elle aimera l’activité la preuve, elle avait accepté. Depuis mon arrivée ici, je m’étais pris quelques cuites, passé du temps avec quelques filles, quelques garçons. Les habitudes sont tenaces, les habitudes sont cruelles. Je cherche à oublier d’une autre façon, en m’amusant sans pour autant m’écraser la gueule sur le sol comme je le fais à Boston. J’ai donc enfilé des vêtements adéquats alors que j’avais donné rendez-vous à la belle sur le lieu de l’activité. Ayant réservé le jour avant, c’est à 14h que je me pointe sur place, mes lunettes de soleil devant les yeux. Un short maillot sur le cul, un t-shirt sombre sans manches, je cherche mon amie du regard et la trouve rapidement. Plusieurs personnes sont là, sûrement pour la même chose que nous, heureusement, les Kayak ne sont réservés que pour deux personnes par Kayak. Bref, avançant en souriant vers Lucrezia, je pose mes mains sur ses hanches, étant arrivé par derrière. « Bhou ! » Murmurais-je à son oreille en riant doucement, finissant par la contourner. Je suis de bonne humeur, comme souvent quand je veux le faire croire…mais aujourd’hui, j’ai décidé d’oublier, d’effacer, de profiter simplement. Va-t-elle le remarquer ? Va-t-elle comprendre que je tente de faire des efforts là ou, de toute façon, mon cœur reste constamment en souffrance ? Puis, une question étrange me caresse l’esprit. Depuis quand n’avions-nous pas passés une nuit ensemble ? Une nuit sans que je sois bourré, sans que je sois mal dans ma peau ? Une nuit faites de caresses véritables, de douceur sans limites sans que la peine reste ancrée ? Bonne question et je m’en veux…Je m’en veux de lui faire subir ça. « Salut toi, prête à jouer les exploratrices ? »
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    Lien du postMar 5 Mar - 17:24
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    ( you'll never know what went well then again it just depends on how long of time is left for you. i've had the highest mountains, i've had the deepest rivers, you can have it all but not til you move it. @Solel Bjorn )


    Il s'agit de ton premier Spring Break à Harvard. C'est typiquement le genre de tradition étudiante dont tu n'as jamais fait l'expérience lorsque tu vivais encore en Italie. La culture américaine n'est pas ta tasse de thé, t'as du mal à comprendre ce besoin de se défouler pendant les vacances, mais t'as finit par admettre que c'était peut-être ce dont tu avais besoin après les derniers événements. Les retrouvailles avec Cosmo, l'attentat, la perte de mémoire de Stella. La nouvelle disparition de Cosmo. Ces dernières semaines, ta vie a été rythmée par des drames que tu pensais avoir laissé de l'autre côté de l'Atlantique et tout ce que tu souhaites à présent, c'est tourner la page, passer à autre chose si possible sous un grand soleil, entourée de cocotiers. T'as donc fait tes valises sans ciller, pris l'avion sans un regard en arrière, direction Hawaï et ses cocktails sucrés. T'avais même pas encore pris le temps de jeter un coup d'oeil au programme des jours à venir, tout ce qui t'intéressait, c'était te reposer et passer du temps avec tes proches, dont Stella. Tu pouvais te féliciter de l'avoir convaincue à venir avec toi jusqu'ici. C'était pas gagné, mais ta meilleure amie avait finit par craquer. L'hiver à Boston était rude, vous étiez en convalescence et vous aviez besoin de vitamine D. Aujourd'hui, t'avais juste prévu une sortie kayak avec Solel, histoire de commencer tes vacances en beauté. T'étais dans ta chambre d'hôtel à déballer tes affaires quand t'as enfilé l'un de tes maillots de bain. A la vue de ton reflet dans le miroir, t'as bien failli annuler la sortie que vous aviez prévu. C'était la première fois que t'observais vraiment tes cicatrices depuis ton réveil à l'hôpital. Jusqu'à présent, tu t'étais contentée de les recouvrir, mais en ce début de Spring Break, t'as pas d'autre choix que de constater leur présence, subir les souvenirs qu'elles provoquent. T'enfiles alors un short et un t-shirt, couvres tes yeux d'une paire de lunettes de soleil, et prends ton courage à deux mains pour affronter la réalité. Dans le fond, t'es probablement pas la seule à être dans cette situation, mais tu redoutes les regards intrigués, ou pire, la pitié. Puis t'as aussi peur de ce que pourrait penser Solel en te voyant ainsi. Entre ses frasques et ta convalescence, t'as l'impression que votre proximité s'est raréfiée. Sur les berges de la rivière, t'attends qu'il te rejoigne, nerveuse, les bras croisés sur ta poitrine, le regard figé sur les mouvements de l'eau. T'es vraiment pas à l'aise parmi les autres Spring Breakers et t'espères que cette journée ne virera pas au fiasco. Tu sursautes lorsque tu sens ses mains se poser sur tes hanches et son souffle balayer les mèches derrière ton oreille. T'as toujours pas appris à garder ton calme lorsque tu entends ou sens quelque chose d'inattendu. Le stress post-traumatique, mais tu retrouves vite le sourire lorsque tu vois le sien illuminer son visage. Tu te retournes pour lui faire face et déposes une bise sur sa joue. « C'est le soleil qui te mets de bonne humeur comme ça ? » que tu le taquines, ravie de voir qu'il y en a au moins un de vous deux qui profite de l'instant. « Et pas qu'un peu. Par contre on est d'accord, on de vrais explorateurs hein ? » t'as cette lueur de défis dans le regard. « J'ai pas envie de me coltiner toute la colonie alors dès qu'on peut on s'éloigne pour faire notre excursion sans les autres. » tu te vois mal devoir suivre les consignes d'un moniteur ou attendre parce que le kayak de Jessica et Mathew s'est retourné. T'as besoin d'indépendance et plus simplement, de passer un moment seule avec Solel.
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    Lien du postSam 9 Mar - 17:34
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    ( une de perdue, une de perdue, autant dire les choses comme elles sont, y'aura quand même de la peine tant qu'on s'rappelle de la veille et j'étais pas dégoûté mais tu m'auras donné raison à vouloir faire de la merde, t'avais l'pouvoir de l'admettre. @LUCREZIA STROZZI )


    J’approche d’elle, elle sursaute. Parfois, j’oublie que les choses peuvent être surprenantes, moins agréable pour elle depuis ce drame, depuis qu’elle a faillit me laisser, s’en aller. J’essaye de ne pas y songer, trop souvent, j’essaye d’effacer parc que, encore maintenant, j’en frisonne d’angoisse. Comment aurais-je fait sans elle ? Sans ma mère ? Comment aurais-je pu avancer là où je n’aurais eu personne pour m’aider ? Non, y penser ne sert à rien. Elle est encore là, là où ma mère, elle, a disparue définitivement. J’aimerais tellement pouvoir les garder toute les deux, j’aurais tellement voulu les avoir elle comme ma mère auprès de ma carcasse qui s’effrite malgré les faux semblants. Mais ici, je ne veux songer à rien. Oui, ici, je veux juste être dans le déni, j’ai bien le droit…oui, j’ai le droit de me fermer, d’oublier l’espace de mes vacances. La douleur me rattrapera à Boston, elle me percutera de nouveau, mais pas avant que je sois rentré. Alors, quand elle me fait face et dépose un baiser sur ma joue en me demandant si c’est le soleil qui me met de bonne humeur, je me contente de hausser les épaules. « Bof, y’a sûrement de ça. Mais tu ne vas pas te plaindre quand même ? Sinon, je peux recommencer à picoler… » Bon, d’accord, au fond ça ne changera pas ça, je continue de me bourrer la gueule sur cette île. Mais pour des raisons différentes. Ici, je vois pour le plaisir, je bois pour m’amuser et non pas pour oublier. Bien qu’en soit inconsciemment, les raisons restes les mêmes. Mon regard glisse sur elle, les cicatrices sont visibles, elles rappellent les choses, mais ne font pas tâches. Non, ça ne lui enlève en aucun cas cette beauté qui lui colle à la peau. « T’es magnifique, tu le sais ça ? » Dis-je en souriant en reposant mes iris dans les siennes, tournant enfin les yeux vers le petit groupe en riant un peu aux paroles de la brune. Oui, bien sûr, j’aurais dû me douter qu’elle aimerait s’éloigner du groupe, vivre notre propre aventure. Je la connais, mais elle devrait également savoir que, comme elle, j’aime ne pas me cantonner aux règles. Non, j’aime voyager, découvrir de nouveaux horizons. Moi et les visites guidées ça fait deux, j’aime apprendre par moi-même. C’est probablement pour ça que je me perds souvent, mais c’est en me perdant que je vois des choses merveilleuses et pas au programme des visites. « Je suis tout à fait d’accord avec toi. Tu ne croyais quand même pas qu’on allait suivre le troupeau ? Puis, je compte bien prendre des photos et pas seulement de ce qu’ils veulent nous montrer… » Dis-je en souriant, mon regard revenant sur la demoiselle. « On y va ? J’pense qu’il faut mettre des équipements tout ça. Histoire que si on tombe à l’eau, on ne se noie pas… » Nouveau haussement d’épaules, je passe un bras autour de ses épaules et l’entraîne avec moi vers le groupe. Comme je le pensais, un gilet de sauvetage est obligatoire, des précautions également. Vu que je n’ai pas le choix j’enfile le gilet et, enfin, après plusieurs minutes, on peut monter dans les kayaks. Comme toujours, mon appareil photo pends autour de mon cou et je murmure à l’oreille de Lucrezia. « On reste en arrière ok ? Comme ça, ils ne verront pas qu’on file à l’anglaise… » Ouai, j’ai bien envie de profiter de l’air frais, de ces moments avec elle et seulement elle. Puis, disons que y’a tellement à découvrir, à immortaliser. La preuve, j’attrape mon appareil et prend rapidement une photo d’elle en souriant avec amusement. « Et de trois…ouai, j’en ai pris deux quand tu t’habillais, mais bien sûr, t’as rien vu. » Dis-je en battant des cils d’un air innocent. Être n bon photographe c’est savoir photographier en silence et surtout, sans se faire remarquer.
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    Lien du postMer 13 Mar - 16:56
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    Non tu ne vas pas te plaindre. C'est ta méfiance légendaire qui te pousse à remarquer le changement d'humeur et de comportement de Solel en cette journée de Spring Break. T'es surprise Lucrezia, mais t'es aussi heureuse de voir ce sourire s'étirer au beau milieu de son visage. Tu n'es donc pas la seule à vouloir prendre de bonnes résolutions, à profiter des vacances pour mettre de côté tes mauvaises habitudes et reprendre ta vie en main. Lui c'est l'alcool et l'auto-destruction, toi c'est l'angoisse et la culpabilité. Combien de temps allez-vous tenir sans céder à vos vieux démons ? On ne change pas, on ne change jamais. Dans le fond vous resterez toujours ces âmes tourmentées par les fantômes de vos passés. Vous êtes beaux à batailler contre l'obscurité. « Je ne fais que constater ! Et je m'en réjouis. » que tu te rattrapes sans tarder, désireuse d'entretenir cette bonne humeur contagieuse. Il n'est pas question que Solel replonge dans cette spirale infernale dont il semble enfin s'extirper. Tu essayes de garder ton sérieux lorsqu'il te fait un compliment, réprimer ce sourire gêné et le feu qui te monte aux joues. Comment peut-il penser une chose pareille alors que ton corps garde les traces de ton dernier calvaire ? Tu croises tes bras sur ta poitrine dans une tentative de te cacher de lui, comme si tu craignais qu'il ne change d'avis en te regardant trop longtemps. « Tu vas me faire rougir. » que tu balbuties, soudainement nerveuse. T'es pas à l'aise avec les compliments, ou n'importe quelle remarque liée à ton physique. T'as beaucoup de complexes Lucrezia, t'as jamais été du genre à t'aimer de quelque manière que ce soit. D'ailleurs t'as jamais compris que tu puisses attirer le regard de certaines personnes. Mais tu ne vas pas le cacher, ce genre de petites attentions te touche lorsque cela vient de Solel. D'une certaine manière, ça te rassure. Votre relation a ce qu'il y a de plus étrange, de moins conventionnel. D'ailleurs, t'es même pas capable de décrire ce qu'il y a entre vous. Aujourd'hui, tu as l'impression que vous pouvez enfin vous retrouver, sans être dérangés par vos souffrances laissées à Boston. Tu lui proposes donc de faire en sorte de ne pas l'être non plus par le groupe dont vous faites partie pour cette excursion en kayak. « Parfait, nous sommes d'accord. » tu officialise votre arrangement. Vous vous disposerez en fin de file et ferez en sorte de vous éclipser à la première occasion. « Equipement ou pas, y a aucune chance pour que je te laisses te noyer. » l'habitude de t'inquiéter et de prendre soin de lui prend toujours le dessus. T'es une véritable lionne lorsqu'il s'agit du bien être de Solel ou de tes propres, comme si le tien dépendait toujours du leurs. Bras dessus bras dessous, vous vous dirigez vers votre groupe et enfilez les gilets de sauvetage que le moniteur vous tend. Une moue sur le visage, tu jettes un coup d'oeil à ton futur accoutrement pas franchement convaincue par l'association des couleurs. Une fois parée, tu te tournes vers Solel en grimaçant, curieuse de connaître son avis sur ton nouveau look d'exploratrice, mais il complote déjà pour organiser votre fuite. « Oui chef. » tu chuchotes à ton tour en lui adressant un petit clin d'oeil. Tu ne tardes pas à réquisitionner l'un des kayaks installés sur la plage et fais signe à Solel de t'aider à le porter lorsque tu remarques son appareil photo levé à la hauteur de son visage. « T'es vraiment un pervers. » que tu lâches les sourcils froncés, feignant d'être contrariée. Tu l'imagines bien en train de développer des photos de toi à moitié nue dans une pièce sombre. « Mais bon, je suis ta muse, j'ai l'habitude que tu m'observes quand je m'habille. » tu finis par dire sur un ton bien plus léger. Vous ne vous étiez plus taquinés comme ça depuis trop longtemps, ça t'avait manqué. « A l'abordage matelot. » tu attrapes l'avant du kayak et l'incites à prendre l'arrière pour mettre votre embarcation à l'eau.
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    Lien du postMer 20 Mar - 16:33
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    Oui, elle peut se réjouir…Se réjouir parce que demain, les choses auront peut-être changé, évoluées. Peut-être que demain, le sourire aura disparu, que l’alcool coulera une fois de plus à flot. Oui, demain n’est pas aujourd’hui et je sais que les souffrances ne sont jamais vraiment effacées, elles n’attendant que le bon moment pour remonter, pour revenir à la charge et bousiller les bonnes résolutions. Mas aujourd’hui, j’aimerais que ça reste ainsi que, pour une fois, nos blessures ne viennent pas frapper nos cœurs meurtris, ne viennent pas effacer nos sourires, nos rires, ce moment privilégier rien qu’à nous. Les compliments et elle ça fait deux, je le sais, mais ça ne m’empêchera jamais de lui en faire. C’est comme ça. « Bof, t’es mignonne quand tu rougis aussi de toute façon. » Petit haussement d’épaules, les marques sur son corps n’enlèveront jamais rien à sa beauté, pas à mes yeux du moins. Nos corps, nos âmes sont marquées à jamais, comme un rappel, comme une évidence. La vie est absurde, abjecte mais aujourd’hui, la lutte acharnée est lancée et je ne veux pas perdre cette bataille. Non, je ne veux pas la voir différemment. Non, au contraire, ces marques me rappellent que j’ai faillit la perdre, qu’aujourd’hui, elle n’aurait pas été là pur moi, pour nous. Nos relations sont complexes, tumultueuses depuis quelques temps, mais elle reste cette amie spéciale, si cher à mon cœur. Cette femme pour qui je donnerais ma vie, cette femme pour qui je mettrais une ville à feu et à sang si c’était nécessaire…et dans un sens, je suis certain qu’elle ferait la même chose pour moi, à sa façon, avec ses manières, mais le but reste le même. « Me voilà rassurer. Si tu tombes à l’eau, rassures-toi, je sauterais pour te rattraper…j’en profiterais peut-être pour te faire du bouche à bouche, en tout bien tout honneur. » Dis-je un petit sourire taquin sur les lèvres, me dirigeant avec elle vers la foule pour chopper l’équipement nécessaire. Franchement, si j’avais pu couper à celui-ci je l’aurais fait. Loin d’être sexy avec cette couleur, je ne peux pas m’empêcher de grimacer en l’enfilant amèrement. Regard posé sur la belle, je me doute à ses iris sombres que, comme moi, elle n’apprécie pas spécialement l’allure de l’équipement. Malheureusement, nous allions devoir faire avec. « J’aime quand tu m’appelles comme ça…ça me donne un air important. » Bombage de torse excessif, l’espace de quelques heures l’ancien Solel retrouve ses marques, montre qu’il existe encore, que l’amertume et la douleur n’ont pas effacé celui que j’étais autrefois. Mais encore une fois, pour combien de temps ? Moi-même je n’ai pas la réponse. Nouvelle photo prise en traitre, je ne peux pas m’empêcher de rire à ses paroles. « Je sais, on me le dit souvent…que veux-tu que je te dise. » Pervers…j’ai déjà entendu ça d’une autre bouche, mais je ne mets pas le sujet sur le tapis, j’évite les conversations douteuses, les sujets explosifs. Je ne veux me concentrer que sur notre bulle, notre univers. Est-ce trop demandé ? « J’avoue, t’es ma première muse. Puis quand tu dors je prends des photos, quand tu te laves je prends des photos, quand tu manges je prends des photos et devines quoi…j’ai même une photo de toi aux toilettes…non je déconne. » Je ne peux pas m’empêcher de rire à mes propres conneries, sachant parfaitement que mes derniers mots vont sûrement la mettre mal à l’aise. Il faut bien détendre l’atmosphère non ? Quoi que, c’est l’heure de me bouger le cul et de monter dans le kayak. « J’ai pas confiance, ça a l’air franchement bancale comme truc. » Grimaçais-je en regardant le kayak. « Mais quand faut y aller… » Oui, quand faut y aller, faut y aller. Je prends donc place derrière la brune et observe les rames. Si j’ai l’aventure dans le sang, du kayak, je n’en ai jamais fait. « Bon, ça fonctionne comment ce truc… » Dis-je en murmurant, mon appareil photo autour du cou, gardant une distance entre Lucrezia et moi, sans pour autant énormément m’éloigner de la brune par habitude malsaine.
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