En trois mois tellement de chose avait changé pour Megara, elle avait apprit toute la vérité sur l'assassinat de ses parents, sur son adoption ainsi que sur son père. Découvrir qu'elle était le fruit d'un complot, le marché entre papa Maxwell et les Berlusconi, cette échange sordide dont elle était la marchandise. Elle se demandait comment elle avait fait pour passer à côté de ça pendant des années. La vérité était compliqué à gérer pour elle, une partie d'elle était reconnaissante envers son père d'avoir tout fait pour la protéger et en même temps, elle trouvait ça détestable la manière dont il s'y était prit. Maintenant, elle devait faire avec tout ça et essayer d'aller de l'avant parce que découvrir la vérité c'était ce qu'il l'avait maintenu en vie pendant toute ses années. Aujourd'hui elle ne savait plus ce qu'elle devait faire et elle était comme perdu. Malgré tout, elle ne pouvait pas s'empêcher de se demander ce que Silas venait faire dans cette histoire. Elle l'avait rencontré peu de temps après son arrivé à Harvard, les choses semblaient collé et la belle ne pouvait pas cessé de se poser des questions. Il fallait qu'elle sache la vérité, qu'elle en sache d'avantage. Alors maintenant qu'elle venait de rentrer, elle avait besoin de retrouver Silas, de l'affronter parce qu'il faisait parti de son passé, de ces hommes qui l'avaient trahi et laissé. Maintenant, elle se sentait assez forte pour affronter le jeune homme. Ayant apprit qu'il se faisait construire une maison à Harbor, elle s'y était rendue, maintenant qu'elle était détective trouver des gens semblaient plus facile. C'est donc déterminé qu'elle finissait par se pointer sur le chantier. Demandant à un ouvrier si il était là, il le pointa du doigt et elle prit sur elle pour aller dans sa direction. Silas. Dit elle alors d'une voix posé alors qu'il finissait par se tourner vers elle à présent.

Parfois, je jure devant Dieu que je regrette d’avoir pris la décision de me faire bâtir. Sincèrement, lorsque je vois des incompétent qui ne sont même pas capable de se plier aux toutes petites choses que je leur demande et que je dois limite crier sur eux pour me faire entendre et qu’ils daignent s’exécuter, ça me met en rogne. Tout ça, parce que je suis un jeunot de vingt-cinq ans et quelques poils sur le menton, comme ils aiment se moquer de moi. Ils vont devoir se la fermer, parce qu’au bout de la ligne, c’est moi qui signe leur chèque de paie à la fin… Enfin bref, tout ça pour dire que je suis sur le chantier depuis tôt ce matin et que visiblement, je suis de très mauvaise humeur. Surtout, lorsque le petit crétin de contremaître me dit que c’est l’heure de leur pause. Non mais ils sont sérieux ? Ça fait à peine quinze minutes qu’ils ont commencé et déjà, ils sont en pause-café. Bande de bâtard. ! « Quoi?! » dis-je en criant tout en me retournant, lorsque j’ai entendu mon prénom. Mes traits se sont toute suite détendue lorsque je me suis perçu qu’il s’agissait de toi. « Oh Meg ! Salut ! Ça fait vachement longtemps qu’on s’est pas vu! » Bon après, comment faire autrement, alors que j’étais parti du pays suite à ma perte de mémoire engendrée par mon accident de voiture en novembre dernier et je crois que tu étais partie, toi aussi, si je ne me trompe pas. « T’es venue voir comment les gens sont INCOMPÉTENTS par ici, toi aussi ? » dis-je mettant un point à bien leur faire comprendre comment je pouvais être déçu de leur attitude et leur travail. Quoi que déçu n’est pas le mot exact. Plutôt dégoûté, oui, c’est mieux.

Revoir Silas promettait d'être compliqué, Megara n'avait pas gardé un bon souvenir de leur rupture et dernièrement elle nourrissait une certaine rancœur pour ses exs et pour les mecs en général. Pourtant, il fallait qu'elle le voit et qu'elle en ait le cœur net. Savoir la vérité, les dernières qui restaient. Malgré tout, elle y allait à reculons parce qu'une fois de plus elle craignait de devoir affronté le passé. Déjà trois mois qu'elle avait replongé dans tout ça et à quel prix ? Elle était redevenue la Meg du passé, celle qu'avait rencontré Silas il y a quelques années. Plus dure et plus fermé que jamais. Pour elle c'était la meilleure chose à faire, décidé de faire taire les battements de son cœur et refuser de l'écouter. Megara arrivait donc sur le chantier où Silas devait se trouver et quand elle le vit entrain de s'énerver après les ouvriers, elle eut le sentiment qu'elle ne tombait pas au bon moment. Malgré tout, elle n'allait pas faire marche arrière. Quand il la vit, elle lui sourit parce qu'il fallait avouer que c'était étrange qu'ils se revoient après tout ce temps. Les mois avaient filé à une vitesse. Oui, tu as raison ça fait longtemps. Quand il fit allusion à la raison de son retour, Meg ne put réprimé un petit rire, Silas ne changeait pas et c'était agréable pour elle de le voire à nouveau ainsi. Hélas, ce n'était pas la raison de sa venue ici et elle ne savait pas vraiment comment mettre la conversation sur le tapis. Est-ce qu'il y a un endroit où nous pourrions discuter ?

Je n’ai toujours pas oublié la promesse que j’ai faite à ton père. Ton vrai père et non celui de substitution que tu as eu dans ta vie. Je n’ai longtemps comparé à une sœur, ma sœur que je devais protéger de tout ce qui l’entoure, de prendre soin d’elle, jusqu’à ce que tes formes finissent par me faire tourner la tête. J’ai changé, tu sais… Je ne suis plus ce gamin boutonneux et légèrement grassouillet que tu as pu connaître dans le passé. Ce garçon mal dans sa peau qui aujourd’hui a pleinement confiance en lui. Oui, j’ai succombé à ton charme, et même si j’ai brisé l’accord que j’avais avec ton père, ton géniteur, je ne regrette pas. J’aurais pu être un meilleur petit-copain, mais non, je ne regrette pas. Après tout, personne n’est parfait et je n’ai jamais levé la main sur toi. J’ai dû partir pour le décès de mon père et plusieurs non-dits ont été abandonné entre nous. Je le sais que tôt ou tard, une conversation sera de mise, mais si je peux la reculer le plus possible, ça ne sera pas de refus et j’espère sincèrement que la raison que tu veux qu’on se trouve un petit coin pour discuter, n’est pas le but de mon départ et tous les non-dit. Je l’espère vraiment. Pourtant, je n’en suis pas certain. J’ai l’impression que tu veux me parler d’autre chose. « Ne viens pas m’dire que t’es enceinte… » Que je blague, à moitié. Ça serait vraiment le bout de ma vie, si c’était le cas. Je n’ai pas été capable de protéger ma propre sœur que j’ai tuée, je ne serais pas capable de m’occuper d’un enfant. De toute façon, ça fait presque un an qu’on s’est laissé, si t’étais enceinte, ça me sauterait tout de suite aux yeux. À moins que tu as accouchée entre temps. Silas bordel, arrête d’être parano. Je regarde finalement autour de nous et hausse les épaules. « Comme tu peux voir, y’a pas vraiment d’endroit… On va devoir se contenter du poste de contrôle là-bas. » Et si un de ces énergumènes qui n’est pas capable de faire son boulot correctement vient nous déranger, je lui fais avaler le béton.

Silas, ce garçon toujours près d'elle, jamais trop loin quand elle s'attirait des ennuis, près à la sortir des galères. Celui qui faisait de son mieux pour dompter l'enfant sauvage qu'elle était, pour la rendre plus docile. Il n'a jamais eu peur de lui rentrer dedans leurs valant de sacré disputes et pourtant ça n'a fait que les rapproché. Meg elle a pas comprit pourquoi il l'a repoussait constamment avant de finir par céder. Avant qu'elle ne soit partante pour l'aventure que représente un couple à ses yeux. Relation nocive, presque dans l'excès d'un besoin possessif pour soudainement l'abandonné derrière. C'était pas sa faute, certes, mais trop de chose avait fini par consumé le reste de ce qu'ils avaient tout les deux. Meg, elle a continué sans lui, sans son repère et elle a grandi devenant plus forte et plus fermé aux autres. Elle a changé, lui aussi et maintenant ils doivent à nouveau s'affronter parce que Meg, elle a refait le film dans sa tête et elle a besoin de réponse aujourd'hui. Silas, il l'a joue relax, tranquille plutôt ravie de la voire. Alors il joue la carte de l'humour en faisant allusion à une possible grossesse et Megara elle le fixe parce qu'elle est dans ce moment important de sa vie et elle pense à ses questions qui tournent dans sa tête. Finalement, il l'entraîne un peu plus loin, pas plus intime, mais toujours plus discret. Elle le regarde alors et elle ne sait pas vraiment comment lui dire ça et par où commencer. Passant une main nerveuse dans ces cheveux blond, elle se lance cash. J'ai refais le film dans ma tête des centaines de fois, Silas. J'ai appris la vérité sur mon père biologique, je sais qu'il m'a vendu au Berlusconi pour ma protection.. je sais aussi qu'il a toujours gardé un œil sur moi, mais.. Toi et moi c'est pas dû au hasard pas vrai ?

Bon, il faut croire que l’histoire d’être enceinte ne fait vraiment pas partie des choses qui la fait rire ou du moins réagir. Toutefois, je me sens soulager, que tu ne viens pas m’avouer avoir pondu un bébé pendant ton absence. Je n’ai pas besoin de ça, disons. Néanmoins, je me demande bien ce que tu as à me dire. Surtout qu’en te regardant, tu as vraiment l’air anxieuse? Non, plutôt trop sérieuse. Tu as l’air de réfléchir, ce qui est certainement un sujet délicat pour toi. Je te fais donc signe de me suivre et t’entraîne à l’écart où il n’y a personne pour nous voir ou pire, nous entendre et je me croise les bras attendant. Pas trop longtemps j’espère, je ne suis pas réellement patient, tu le sais. Heureusement, tu te lances, me laissant sans voix. Moi, Silas Rothschild, je me retrouve sans savoir quoi dire. Comment peux-tu savoir ou du moins te douter que j’aie quelque chose à voir là-dedans? « Qu’est-ce qui te fait dire ça? » Dis-je innocemment. Bon, après tout j’ai promis à ton père de te protéger et non pas de te mentir, alors autant la jouer franc-jeu. Je soupire et tire une chaise pour que tu puisses t’y asseoir. « Bon okay… Non ce n'est pas tout à fait du hasard. Je ne savais pas que tu étais ici en premier lieu. Mais lorsque j’ai su que c’était toi, je me suis laissé prendre à ma promesse. » Tu dois bien te demander de quoi il s’agit non? Il me fallait juste mesurer mes mots pour que tu ne tombes pas de trop haut. « Je t’ai vraiment apprécié Meg, pour vrai mais lorsque j’étais gamin, j’ai fait une promesse à ton père biologique de toujours garder un œil sur toi. Te protéger. » Tu sais que je ne trahis jamais une promesse. « Voilà pourquoi j’ai mis autant de temps à céder à tes avances… » Voilà, il ne restait qu’à connaître ta réaction.