Avan ne changeait pas. Il était probablement le même aujourd'hui qu'il l'était il y a un an, deux ans, quatre ans auparavant. Du lycée à l'université, il avait peut-être évolué, mais il n'avait pas vraiment changé. Tout le monde pouvait vous le dire, et ce n'était pas plus mal, pour lui. Il vivait sa vie au jour le jour, se concentrant sur les objectifs qu'il s'était fixé par le passé, objectifs qui ne changeaient pas non plus. Université. Harvard Law School. Rejoindre une des meilleures firmes de New York. Devenir riche, respecter, et craint. Tous ses objectifs étaient liés à sa vie professionnelle, sa vie personnelle ne valait pas la peine d'être discuté, il la vivait à peine. A pars des soirées avec ses potes et les quelques filles qu'il fréquentait par-ci par_là, il n'y avait pas vraiment grand chose à ajouter. Il était libre, sans attache, heureux, ou plutôt satisfait. Pourquoi vouloir compliquer sa vie avec plus qu'il ne pourrait gérer ? Sa vie était simple, pas parfaite, mais simple, et c'est tout ce qu'il voulait de sa vie.

Il travaille dur toute la semaine Avan, et lorsque le week-end arrivait, il se transformait en bête. Avan c'est le mec que tout les mondes veux auprès de soi, et au fond, il en était conscient. Il n'avait de problème avec personne (sauf certaines personnes qu'il aurait 'blessé', mais c'est une question de perspective.) et la plupart des gens l'appréciaient, ou le respectaient au moins, personne ne le regardait d'un mauvais œil. D'habitude. Là, dans cette soirée, alors que tout le monde riait et s'amusait, il ne voyait qu'elle. Cette brune (magnifique d'ailleurs, mais bon, est-ce le sujet?) qui le fixait du regard. Il savait différer une fille à qui il plaisait à.. ce qu'elle faisait. Elle ne détournait pas des yeux quand il croisa son regard, et elle ne changea pas de moue. Les premières secondes, ça l'amusait, mais au bout de quelques minutes il était gêné, et curieux. Elle lui voulait quoi ? Il ne mit pas longtemps à s'approcher d'elle, avec un air innocent, mais charmeur (sa marque de fabrique). "Je ne pense pas qu'on se connaisse, je me souviendrais d'un visage comme le tien..." ça a l'air lourd comme approche hein ? parce que ça l'est, mais avec sa bouille 75% du temps ça marchait quand même un peu, ou au moins il arrivait à décrocher un sourire de son interlocutrice, mais là, rien. Nada. R I E N. "Tough Crowd." il fait même un peu de air batterie badoum tsss, mais toujours rien. "... Est-ce que c'est parce que je connais une de tes amies ?" Dur de lire sur le visage de la jeune femme. "Quoi que j'ai pu faire, désolé, vraiment. Est-ce que je peux te payer un verre pour me rattraper ? Tu verras, je ne suis pas méchant." Vraiment... Il ferait tout pour qu'elle arrête de le fixer comme ça, ça le dérangeait, et il ne saurait pas l'expliquer, mais ça le dérangeait vraiment.

@laura basaïa cc