He changed me.. and then he left.

I am not mad at you. Even if I miss you.

Je me suis surpris à me dire que tu n’allais pas passer. Que tu m’as juste demandé si tout allait bien pour la politesse. En fait, j’ai commencé à baisser les bras. Je ne sais pas c’est quoi cette relation, si il y a eu un début, ou même un fin quelconque. Je sais juste, que je t’attends ici, dans cette chambre d’hôpital. Entre les murs blancs, entre ce lit de la même teinte, juste la télé qui résonne. Et heureusement, je perdrais la tête sinon. Tu m’as écris, en me disant que tu allais venir, j’ai trouvé ça adorable, surtout en vu de l’éloignement soudain que nous avions eu tous les deux. Mais, je ne suis pas rancunier, je ne compte pas t’en vouloir, et puis, c’est déjà passé. Même si quelques fois, je regarde mon téléphone en me demandant si tu allais m’écrire, me demandant comment tu allais, et si oui, tu voulais me voir pour un simple verre. Je n’ai rien dit aux autres, j’ai préféré dire que c’était une excuse, que c’était la vie, que c’était sans doute mieux ainsi. Même si sur le moment, ça faisait un mal de chien. Je reste allongé sous les draps, la douleur est vive, encore très présente. Elle remonte sur ma colonne vertébrale, elle m’empêche quelques fois de bien respirer. Mais je suis en vie, n’est-ce pas le principal ? Je pose mon téléphone dans un coin de la table de chevet, après avoir bu un verre d’eau. Seule chose qui passait en ce moment. Pas étonnant, après avoir reçu une balle dans le vendre, et l’une dans la cuisse. Mais quand j’entends la porte s’ouvrir, je tourne mes iris bleutés en ta direction. Je te souris. Mais tu me regardes pas. Ca me fait doucement rire au fond, parce que t’as l’air d’un adolescent. Un peu comme moi. Même si je ne montre rien. « Hey. »  J’arquais un sourcil, quand je te voyais me tendre une petite boîte aux chocolats. Je vins la prendre, observant tes articulations tremblants. « Je te remercie, c’est déjà beaucoup. » Je la posais près de mon téléphone. Me redressant péniblement pour adosser mon dos contre le matelas redressé. « Arrête de faire le timide. » Je te coupais dans tes propos, on sait tous les deux que je vais mal, pas besoin de débattre à ce sujet. Je tends mon bras, empoignant ta phalange en jouant avec. « Et arrête de paniquer à l’idée d’être dans la même pièce que moi. Je vais pas te manger. Enfin, pas tout de suite. » D’un clin d’œil, je relâchais l’emprise de ta main. Avant d’ouvrir la boîte aux chocolats, t’en proposant. « Comment tu vas, toi ? »  

He changed me.. and then he left.

I am not mad at you. Even if I miss you.

Je te comprenais, parce que moi aussi, je n’aimais pas ça. Moi aussi, les hôpitaux me foutaient les boules. Mais j’y étais obligé, et je ne pouvais pas faire autrement pour le moment. Je ne disais rien, je ne faisais que de t’écouter. Écouter les paroles, cette douceur et cette sincérité qu’il y avait dans ta voix, dans ta posture. J’en venais à être surpris de tes excuses. Parce que dans le fond, tu as été toi, tu n’as fait que de t’éloigner, parce que j’en demandais trop. Je me plaçais correctement, assis, juste pour que je puisse tendre mon bras et venir m’emparer de ta phalange. Nouant nos doigts ensemble, dans un faible rictus. « Je t’en veux pas. Je t’en veux plus Jo, on voulait pas la même chose, et je t’ai fait flipper concernant tout ça. Mon rapprochement trop soudain, cette envie de te voir constamment. Je sais que je peux paraître lourd. » Je secoue la tête, persuadé que ma conscience pour une fois, était fière de moi. « Mais ça voulait juste dire que je tenais à toi, mais j’ai pas utilisé les bons mots, ou même j’ai pas su gérer de la façon dont toi, tu avais l’habitude. » Puis je hausse les épaules. C’est la vérité, je ne t’en veux plus, ça fait depuis quelques jours, et même si je te vouais une certaine haine, sur le fait que tu n’as pas tenté de me comprendre, maintenant. Je réalisais juste que nous étions pas fait pour s’entendre aussi bien. Que c’était passager, mais que c’était délicieux comme passage. « J’étais vraiment… Attaché à toi. Plus que je ne l’aurais du, et sache que je m’excuse aussi. Tu n’as pas à être le seul, et si tu fais un pas, je me dois d’en faire aussi. Alors, je m’excuse d’avoir voulu entrer si brutalement dans ta vie. » Je tremble, parce que j’ai clairement pas l’habitude de cracher autant de choses, et je me dis que c’est peut-être les effets de l’attentat, peut-être que je flippe de mourir sans prononcer le fond de mes pensées. « Je serais aussi toujours là, pour toi. Même si tu veux m’embrasser parce que tu es en colère, ou même coucher. T’es un bon souvenir pour moi. J’efface le mauvais, et je préfère me rappeler de toi comme le gars qui est venu cuisiner. Et qui m’a proposé de passer noël pour pas que je sois seul. Alors, ouais. Je te remercie aussi de ça. Je veux que ton bonheur, et même si ça ne sera pas avec moi, je ne peux qu’être heureux pour toi. » J’espérais que tu sentes toute ma sincérité. Et le fait que je le pense vraiment. Tu étais une belle personne, c’est juste que tu avais bien trop peur du monde pour être avec moi. Et je l’acceptais, j’acceptais qui tu étais.   

He changed me.. and then he left.

I am not mad at you. Even if I miss you.

Je t’écoutais, un peu distrait je devais avouer. Mais, je comprenais tes mots, et je haussais les épaules en marquant un temps de pause. « Je pense, qu’il est préférable qu’on arrête simplement. » Parce que ça ne servait à rien de devenir des amis, pas dans ce genre de condition. Et puis, j’ai jamais été ami avec un gars ou une nana avec qui j’ai eu plus, et je ne voulais pas commencer maintenant. Je secouais la tête de gauche à droite, pinçant mes lippes l’une contre l’autre. « Je sais que tu vas être heureux, et je te le souhaite clairement. Mais, le mieux c’est de simplement être chacun de son côté, on a vécu ce qu’on avait à vivre, mais j’ai pas envie d’être ton ami. » Parce que je me devais d’être honnête cette fois. J’avais plus envie de t’avoir dans ma vie, et je le souhaitais vraiment pas, malgré les efforts. Tu étais une bonne personne à ta façon, et je l’étais de ma propre façon, mais ça ne collait pas, et je n’avais plus envie de te forcer la main, c’était mieux ainsi, et je me sentais soulagé de le dire à voix haute. « Vraiment, fais attention à toi. C’était bons les moments ensemble, et je suis certain que tu en passeras des mieux avec quelqu’un d’autre. » Comme je le passerai avec quelqu’un d’autre, évidemment. On se quitte simplement, et pour de bon. Tu resteras dans un coin de ma tête, mais sans plus, et peut-être que tu m’effaceras, mais même cette idée, ça ne me dérange absolument pas. Alors, je te tends ma main, un petit signe d’accord. Tout simplement, avant que tu partes retrouver ta vie, et que je reprenne le court de la mienne.