whatever doesn't kill me better run
→ lobava / @Ilyes 'Lobo' Suárez
Je marchais pour rentrer chez moi, la soirée a été bonne et on m'a proposé d'appeler un taxi. J'ai secoué la tête, répondu non merci. C'est pas que je veux pas, c'est pas que manque l'envie, c'est juste que l'argent, c'est pas ce que j'ai en ce moment. J'économise autant que je peux, et ce, depuis que je suis à Harvard. Je clôture difficilement les fins de mois, mais je m'en sors. Je m'en suis toujours sortie, et cette réussite je l'ai pas eu en empruntant des taxis, qu'ils soient d'état ou que ce soit des particuliers. J'étais habitué à marcher. J'ai même de la chance, la soirée n'était pas réellement loin de chez moi. Il était tard, mais rien ne m'inquiétait. Il ne m'étais jamais rien arrivé, c'est pas aujourd'hui que ça allait être le cas. Le froid se fait fort tout autour de moi mais je pense que l'alcool m'a tenu chaud jusque là. Je ne m'étais pas rendue compte de la température ambiante avant maintenant. J'accélère le pas, quand face à moi, deux types arrivent. Je regarde pas, fait ma route comme si de rien. Je pense qu'ils ont cru que j'étais une cible, une proie facile pour un vol. C'est pas mon téléphone qui leur paiera quoi que ce soit, mais l'un d'eux a quand même essayer de m'attraper pendant que l'autre me bousculait, gentiment d'abord. C'est quand je me suis défendue, quand j'ai cogné, quand mes mains se sont aggripés, qu'ils se sont rendus compte que j'allais pas me laisser faire. Je frappe, partout. Le visage, les côtes, du genoux dans l'entre-jambe. Ils font de même, forcément. On attendait rien de mieux venant de lâches. Ils rendent les coups, attaque le visage, les côtes, sauf qu'ils sont deux. Les coups sont plus forts, si bien que je suis presque au sol. J'accuse les coups, j'essaie d'en donner d'autres. On s'avoue pas vaincue, on s'avoue jamais vaincue. Pas tant pour le vol, plus pour l'honneur et la fierté.
 

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→ lobava / @Ilyes 'Lobo' Suárez
Je me défends, je frappe, parce que c'est comme ça que j'ai appris à faire. Un soir comme celui-là, ça ne m'est jamais arrivé, pas depuis que je suis ici, pas aussi violemment. Les hommes sont des lâches, surtout ces deux-là. J'ai déjà reçu des coups, je sais les encaisser, ma peau marque pareil, le temps de guérison sera le même. C'est pas tant le physique qui me fait peur, c'est le moral. Les gens qui ne font rien, ne regrette-t-ils pas ? On m'a jamais offert meilleure arme que mes mains, mes pieds, mes genoux et mes coudes. Je sais les utiliser, j'ai pas tant appris mais je sais où frapper. Jusqu'à ce qu'ils prennent le dessus, jusqu'à ce qu'ils se rendent compte que la proie n'est pas facile, que les chasseurs auraient dû venir mieux équipés. Les coups sont plus puissants, plus violents, je sens même des mains vouloir s'attaquer à mon t-shirt, à la peau en dessous, alors que je commence à être plus meurtrie. C'est l'estomac qui fait mal, les bras qui tirent, les cheveux tirés en arrière par celui qui est derrière moi. Ils ont pas touché le visage, je suppose que c'est un cadeau. Sans que je comprenne toute la scène, celui de derrière tangue et bascule, je profite de la surprise pour repousser celui qui frappait, qui semble vouloir s'attaquer à plus grand, avant de prendre les jambes à son cou. Je fronce les sourcils, essaie de détendre mes muscles, laisse échapper quelques gémissements de douleur quand ces derniers se défroissent. Je me redresse, regarde le plus costaud ; " Rentre chez toi. " Tu crois que je faisais quoi ? Je m'amuse pas à jouer les justiciers le soir venu. L'honneur parle, l'égo s'etouffe ; "J'étais entrain de les massacrer, ils devraient te remercier." ça se voit aux muscles qui souffrent, aux épaules qui ont du mal à s'en remette, aux mains ensanglantée. Ce gars m'a probablement évité l'une de mes pires fin de soirées. Regarde l'homme, comme pour le graver. Je l'ai déjà vu, je le sais. J'oublie très peu un visage, surtout quand j'en ai pas envie. "Attends, t'es à Harvard ?" marche difficilement pour sortir de la rue, les courbatures vont être horribles, demain. Pourtant, je m'en sors plutôt très bien. Je sais pas ce qu'ils avaient prévus, un vol, un viol, un meurtre. Elle aurait pu cacher bien des secrets, cette rue, s'il n'était pas apparu.  

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→ lobava / @Ilyes 'Lobo' Suárez
C'est pas que j'ai du mal, c'est pas que je sais pas faire, c'est juste que je préfère voir ce côté positif, plutôt que de m'enfermer dans des suppositions. La catastrophe à été épargnée, ça a été une chance. " Ouais, j'aurais dû t'laisser gérer ça toute seule Nikita. " Souris en entendant la phrase, pour le prénom, on repassera. Je le suis, ou donne l'impression de le suivre, parce qu'en réalité, c'est juste mon chemin. Un chemin plus sûr, plus lumineux, pour le coup. " ¿Puta, hablas en serio? " hausse les sourcils, comprends parfaitement, trop parfaitement, même, pour le laisser passer. "Non." Mais je sais que oui. Je l'ai vu, et les visages, je m'en débarasse mal, moi. Je retiens pas les prénoms, ni les détails, mais les visages restent, fixé, figé dans l'esprit. "¡Te vi en Harvard!" (je t'ai vu à Harvard), souris, se souvient. "Te ayudé durante la clase del Sr. Thorns." (je t'ai aidé pendant le cours de m. thorns) faut croire que l'égo est similaire des deux côtés, la marche ralenti du côté de la blonde, l'allure est trop rapide, elle parle plus fort, "Gracias y que tengas una buena noche!" (merci et bonne nuit) parce que j'ai pas envie de courrir longtemps, que l'allure normale, bien que plus rapide que la moyenne me convient très bien.