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I LOVE HARVARD
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    we live in hell, only god knows (edith)
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    Lien du postLun 28 Jan 2019 - 0:14
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    Alors, c'est à ça que ressemble la côte est des États-Unis ? Un soleil tiède qui illumine ma peau déjà dorée, mais qui suffit pas à la réchauffer. Le rêve américain c'est peut-être avoir froid, mais ne plus avoir faim. J'cherche ses rayons, tu espères y retrouver les couleurs vives de ma favela, les rires qui dribblent avec une canette déformée, les cris qui appellent au secours et puis ceux qui disent merci. J'suis pas habitué au silence moi, aux passants qui jettent pas un œil prudent derrière leur épaule juste au cas où, aux pierres lisses d'une église et à pouvoir y entrer sans courir. C'est pas un refuge pour eux, c'est un point de rassemblement. Alors, je ralentis l'pas. J'prends le temps de lever les yeux sans chercher à éviter la boule de feu, je grave mentalement son architecture comme celles des autres avant elle. Je savoure la dureté des pavés sous mes semelles, je remplis mes poumons d'un air que j'ai pourtant pas l'droit de respirer. Un regard derrière l'épaule avant de faire grincer le bois des portes, parce que moi j'sais pourquoi je le fais. J'suis happé par les rayons solaires qui traversent les couleurs des vitraux, de la profondeur de l'allée, la foi dégoulinante des murs qui s'effritent. Y'a ce silence qui pèse lourd, mais j'suis plus sûr de l'aimer. J'aimerais y croire encore, m'y raccrocher, mais j'sais bien que c'est lui qui m'a laissé tomber. Lui, là-haut. J'retire le bonnet d'mon crâne, m'installe en plein centre d'un banc vide. Et maintenant ? Maintenant j'sais pas quoi faire. J'ai pas envie d'te prier, pas envie de joindre mes paumes pour que tu m'écoutes. Tu l'as jamais fait. Pourtant je l'ai souvent fait, je t'ai cherché un peu partout. Je t'ai cherché dans la mer des caraïbes, dans le sable de Colombie et même dans les étoiles du Brésil, mais t'es jamais venu. J'me pointe une enième fois chez toi, dans ta piaule froide et silencieuse. Ça contraste avec le sang brûlant qui bat contre mes tempes, les cicatrices dessinées sur mon épiderme. Un bandido qui demande un renseignent au tout-puissant. Mais lui, il est toujours sur répondeur. J'ai pas trop l'temps de patienter, de m'occuper jusqu'au prochain appel. J'ai pas l'droit d'être là, j'ai l'droit d'être nul part. Allez, amènes-toi ! Viens m'expliquer pourquoi t'es jamais là, pourquoi t'as ignoré les prières d'un gamin de six ans planqué derrière un amas d'pierres. " Mentiroso.. " Comme tous les autres. Un blasphème dans un murmure, les vieux souvenirs de mes appels au secours et des silences comme réponses. J'me tire. J'me lève et c'est ton épaule qui me ramène à la réalité, qui me fait me souvenir qu'il y a d'autres âmes à sauver. Tu recules sous le poids de la collision. " ¡ Puta, mira por donde vas ! " (putain, regardes où tu vas).

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    Lien du postLun 28 Jan 2019 - 20:45
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    Elle a l'âme un peu damnée Edith, elle a la foi de ceux qui se raccrochent aux grandes paroles même s'ils savent que c'est fichu, que c'est pas là haut que ça se finira, mais qui espèrent par pur principe. Parce que c'est comme ça et que ça l'aura toujours été, avant maintenant et puis après. Que c'est la seule chose qui survit quand tout s'efface, quand tout s'effrite, la seule ombre qui rassure quand elle apparaît, l'église, immense, la façade gravée, nervurée des douleurs du millénaire. Gamine élevée aux jelly beans et aux prières apprises par cœur, le dimanche en rituel. Important pour son père, la blague. L’alcool sanguinolent en fin d'office, y'avait que ça. L'amour qu'elle lui doit, à lui là haut, elle l'a oublié depuis longtemps Edith. Peut être qu'elle ne l'a même jamais connu. Mais lui, il est ancré dans sa tête, il est marqué à vif sur sa chair, il se balance en pendentif au bout d'une chaîne qui l'emprisonne. Il est le phare quand la tempête souffle trop fort, l'échappatoire aux questions, celles dont elle veut pas connaître la réponse, la rédemption au plus fort de l'orage, le nom sur lequel déverser toute la haine. Dieu cet enfoiré. Elle ouvrit les yeux, les pupilles dilatées par la lumière filtrée des vitraux technicolor. Endolorie, son corps plié sur le banc froid, comme pour disparaître, les mains croisées encore, les doigts enlacés dans une valse blanchissante. Elle les déplia, laissant le sang reprendre ses droits, brûlant. Ça faisait combien de temps ? Combien de minutes, d'heures, qu'elle était là assise, à penser sans vraiment prier ? Les flammes des cierges, des inconnus réduis à des bougies incandescentes, l'avaient comme hypnotisée. Le feu des enfers pour monter au paradis. Putain de paradoxe. Elle soupira, doucement, releva la tête, encore fragile. Elle fuyait quoi ici ? Harvard, les souvenirs, l'Angleterre, ses désirs. Noirs. Merde. Faudrait qu'il l'aide encore cette fois, mais il entend pas. Comme d'habitude. Devant, comme un écho à ses pensées, un murmure incompris reverbéré par les pierres, traîtresses. Une langue du sud peut être, qui promène dans ses lettres des fragrances de soleil. Elle connait pas Edith. Vacillante elle se leva, avança, glacée. L'épiderme seulement, parce que l'âme bouillonne évidement. Le choc la repousse dans ces bancs qu'elle fuit maintenant. C'est la même voix, celle à l'accent chantant, dur pourtant. Elle parle pas espagnol Edith, mais ça se comprends aisément. Il jure. Ici. « Va te faire foutre. » Implacable. Elle le connait pas, elle l'a jamais vu, mais la violence passive reprend le dessus, de l'accent coupant du Londres des miséreux. Les regards des scandalisés l'agressent. Peu, la peau parcheminés, des vrais croyants. « Priez, vous. » Les iris se baissent mais les ceux d'Edith, mordorés se lèvent, audacieux. Vulgaires. Il est grand, beaucoup plus grand. Il a une gueule d'ange. Qu'est ce qu'il fout sur Terre à se plaindre dans son royaume ? Il admire la déchéance des pauvres qui croient encore ? Ses yeux bleus, elle arrive pas à s'en détacher. Il est magnétique, magnifique, un putain de mirage sûrement. Volte face, ses talons claquent, assassins vers la sortie, sur le parvis. Dégage Edith.

    :heaart:

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    Lien du postMar 29 Jan 2019 - 11:40
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    Des villes qu'on traverse, des bitumes qu'on écume, des morceaux de nous qu'on y laisse sur les murs. Boston, c'est la sixième ville de la liste depuis qu'on a passé la frontière des États-Unis. C'est pas ici chez nous, c'est nul part, c'est partout. À gauche, à droite, derrière l'océan ou au milieu du néant, y'a pas de limite quand on est un vagabond. On peut courir, s'arrêter quand on a soif, repartir quand on a faim, dormir sous les étoiles ou écouter leurs secrets toute la nuit. C'est la vie qui bouge, qui nous émerveille de sa vaste gamme de paysages, qui nous jette le nuancier infini d'ses couleurs à la gueule et nous, nous on redemande même si on risque d'y laisser notre peau à chaque fois. Moi je la leur donne, ma carcasse. J'veux bien la laisser à dame nature et à toutes ses copines, j'suis né pour elles de toute façon. Pour elles et devant Dieu, lui qui est jamais là, pourtant quand je plonge mes doigts dans l'fond de ma poche, j'peux encore le sentir. Le chapelet d'El Dragón, offert pour mon septième anniversaire, le seul truc que j'ai reçu dans toute ma vie et qui ressemble ni à des coups ni à des ordres. Ca se préserve, ça pèse dans les souvenirs d'el niño et au rétro d'la bagnole, la témoin d'notre escapade. Mais là, ici, c'est trop léger dans la paroisse bostonienne, elle est trop propre pour sentir le poids d'ma chaîne, d'mes chaînes, c'est du vent, c'est du trop. Du trop, comme toi sur mon chemin. Ta silhouette qui détonne pas avec le décor, toi t'es à ta place. Moi, j'en ai pas et j'veux pas que tu me le rappelles avec ton anglais parfait, celui que j'ai appris le cul posé sur un capot, au bord des douanes. Mes sourcils se froncent quand ta langue patine sur ta grossièreté et je me souviens qu'à chaque fois c'est pareil, qu'à chaque fois on recommence, que les gens n'savent pas qui j'suis avant que je le leur apprenne. Maldita. Les regards chrétiens qu'on fait retourner, ils glissent sur les histoires silencieuses de mes tatouages et puis sur son teint de céramique, tes allures de poupée qui jurent avec ton chant profanateur. T'es qui, toi ? Tu les renvois à leurs bénédictions, ils pourront pas te purifier à ta place. Ton regard insolent qui mord le mien, une incisive qui se plante dans ma lèvre quand tu pars, comme pour calmer les vieux démons, les habitudes tenaces. Le bleu des caraïbes qui s’élève, un signe de croix sur mes lippes, pardon d'avance Dios mío. Mes pas suivent les tiens, de près, de pas assez loin. On déserte la chaumière des anges pour vaguer à d'autres méfaits qu'on viendra confesser demain. Les pierres du porche nous protègent encore du ciel. " Tu devrais y aller avec moi. " L'accent espagnol encore trop mal dissimulé, encore un reste de soleil au milieu de l'hiver. " Te faire foutre. " J’accélère à peine le pas pour te doubler et puis me retourner, cacher la lumière du soleil pour te recouvrir de mon ombre en me postant solidement face à toi. " Tu dois en avoir besoin, quel genre de chica pourrait être aussi inconsciente sinon ? "




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    Lien du postJeu 31 Jan 2019 - 21:09
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    C'est pas un ange, c'est un déchu. Lucifer sans ses ailes et des flammes dans les prunelles qui s'enivre de la misère du monde, la chérie, la connaît, la traverse sans s'arrêter. Un immortel, un inconscient qui conduit trop vite sur la route (six cent) soixante six, direction l'enfer. Elle pourrait presque la toucher Edith, son aura transparente de violence contrôlée mais incandescente alors qu'elle marche silencieuse, reine de Sabat, la tête haute, entre les colonnes qui s'érigent jusqu'au ciel. Ça sert à rien de les escalader, la ligne est saturée jusqu'à la fin du monde pour elle, pour tout ceux qui sont assis à la fixer, des pêcheurs pointant le pêcher, pour distraire son regard, à lui là haut, de leurs propres conneries. Parce qu'il ne fait rien, mais qu’il voit tout, qu'il ne dit rien mais qu'il sait tout. Sa colère Edith, elle ne la craint plus, elle vit avec et quand elle dépasse les bornes, la croix d'or fin suspendue sur sa poitrine brûle son cœur au rythme des battements. Des décharges électriques de culpabilité qu'elle enterre sous une clope et un verre. Pour tout oublier. Les rayons minces de l'astre caressent son visage entre les pierres du porche, dessinent un damier sur son visage, immaculé,  alors qu'elle sort. Les mots du diable résonnent derrière elle. Edith, elle se fige, paralysée. Il roule les r, les mots coulent de sa bouche, fontaine de jouvence déversant un alcool trop fort qui réchauffe ses veines, fait bouillir son sang. Il apparaît, réapparaît, elle sait plus trop. Il cache le soleil, fait disparaître les carreaux lumineux sur sa peau pâle. Il surplombe, elle recule, d'un pas. Infirme. Elle voulait pas mais dans son regard il le sent, il l'a vue. Un prédateur. « J'ai tout les hommes de la ville où j'veux, quand j'veux pour ça. » Faux. On l'a pas touchée depuis des mois, elle se retourne pas sur les silhouettes qu'elle croise, elle est invisible Edith. Ses yeux vibrent, remontent, le détaillent. Elle le regarde sans impunité, s'avance doucement, langoureuse, féline, sur la pointe des pieds jusqu'à son oreille. « La chica n'a pas ton temps. » Elle murmure, redescend, elle plane encore. Inconsciente, Edith, c'est le mot. « Adìos.»

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