caractèreOn lui disait souvent qu'elle n'avait pas besoin de se regarder dans le miroir pour savoir qu'elle était belle, il suffisait qu'elle déambule dans la rue, sa crinière chocolat parfois noir de jais libérée et déplacée par le vent, pour s’afficher au plus grand monde. Il était difficile de ne pas la regarder, elle était petite, mais elle possédait un sourire dévastateur. Ce petit grain de beauté à peine visible sous ses lèvres charnues, avait définitivement quelque chose de très sexy. Féminine, elle s'habille au fil de la mode et de son porte-monnaie, qui sans les moyens de son père n’était pas des plus conséquent. Aucun tatouage sur son corps, car elle trouve ça de mauvais goût, ni aucun piercing. Pas de bague, de petites boucles d’oreilles parfois, cependant, elle n'est pas une grande adepte du maquillage. Parfois du fard à joue, mais surtout du rouge à lèvre. En revanche, quand elle travaille, elle préfère adopter un maquillage naturel, et un trait d’eyeliner pour embellir ses yeux fatigués. Elle dort peu, étant souvent victime d’insomnie, et cela ne s'est pas arrangé avec le temps et sa maladie. C'est une femme réservée, bien que sociable lorsqu'elle se trouve en terrain connu. La prudence et la méfiance l'anime même si elle n'en donne pas toujours l'impression, car elle est souvent rieuse. En fait, elle est introvertie et tend à garder ses problèmes pour elle. Elle aime montrer le meilleur d'elle-même et déteste déranger les autres avec ses problèmes ou ses difficultés. Ainsi son aspect extérieur peut contraster avec sa personnalité profonde. Elle apparaît plus facile, plus souple qu'elle ne l'est en réalité. Si elle s'exprime souvent avec aisance et est douée pour la communication ou l'expression, elle ne se livre jamais pleinement, gardant jalousement l'accès de son jardin secret. Son émotivité est forte mais refoulée ou maîtrisée au point qu'on lui reproche parfois sa froideur ou son insensibilité. Elle est déconcertante lorsqu'elle se replie paradoxalement sur elle-même ou fuit le monde, alors que peu de temps auparavant elle semblait se plaire et s'amuser. Elle oscille entre des phases de gaieté et d'optimisme, et des périodes de défaitisme ou de pessimisme. Elle est régulièrement partagée entre son désir de stabilité et de sécurité, et un certain papillonnement inhére à sa curiosité, et une tendance à rechercher la facilité. Assez susceptible, Winnie se vexe facilement, d'autant qu'elle manque passablement de confiance en elle. Elle est rancunière et a beaucoup de mal à oublier un affront ou une blessure qu'elle gardera longtemps en mémoire. Il faut l'encourager afin de la sécuriser. Elle se révèle en général, très possessive et n'est pas toujours prêteuse. En amour, elle est égoïste, dominatrice, possessive et entière. Elle veut être aimée et admirée, et comme elles n'est pas souvent démonstrative ni romanesque, sa vie affective n'est pas toujours aussi nettement tracée que sa vie professionnelle.

admission à harvardElle n'a jamais été comme les autres élèves, Winnie. Son prénom en avait fait rire plus d'une personne, mais ça lui était toujours bien passé au-dessus et ça ne l'avait jamais véritablement dérangé de porter ce prénom. Elle en avait même une certaine fierté, parce qu'il était différent comme elle. Sa persévérance et sa volonté à réussir lui avait valu de bonnes notes. Malheureusement, elle ne se savait pas assez riche pour entrer dans une aussi grande université renommée. Sauf que son père, confiant d'elle, n'avait pu s'empêcher d'envoyer son portfolio pour des demandes de bourses d’études. Elle en a reçu une d'Harvard et de Yale, mais son choix avait été rapidement fait. Ce fut Harvard sans hésiter. Quand il avait fallu choisir un cursus d’étude supérieure, son père lui avait donné la plaquette de formation de l'université et lui avait demandé de choisir dedans, ce qu'elle voulait. Son oncle a ajouté “C’est là où tu trouveras ton futur mari” sur un ton provocateur comme à son habitude. Elle avait donc choisi de faire l'astrologie majoritairement, ainsi que la danse et le chant en option mineure.

story of my lifeWinnie-Feld verra les premières lueurs du jour en Alaska, au coeur de l’une de ces nobles familles, de celles que l’on respecte pour leur grande bienveillance. Elle passera les dix premières années de sa vie dans cette villz qu'elle portera toujours à son cœur. Issue d'une famille au statut social moyen, la petite fille accueillera un peu plus tard, un petit frère, mais hélas ce petit monde devra se serrer les coudes pour pouvoir subvenir aux besoins. Parlons d'elle pour l'instant, dès son plus jeune âge, elle prend très vite une grande place dans la vie de ses tuteurs. Il n'y avait pas un jour qui passait sans qu'ils ne pensaient à elle sachant que tous les deux bossaient. Mais à tour de rôle, ils l'emmenaient à leur lieu de travail pour garder un œil sur elle. À tour de rôle, ils lui donnaient le biberon, changeaient la couche, la lavaient et alternaient la garde durant la nuit. Elle leur donnait certes de la fatigue, mais ce n'était rien comparé à la joie et à l'amour qu'elle leur apportait chaque jour au quotidien par son sourire et ses yeux enjoliveurs. Tout allait pour le meilleur du monde, mais comme on dit, le bonheur n'est jamais éternel n'est-ce pas ? La mère de Winnie, atteinte d'une maladie qu'on appelle Huntington, constatera avec peine les premiers symptômes progresser, contraignant ainsi la famille à quitter l'Alaska pour s'installer à New York, ville plus accessible aux hôpitaux fournissant de meilleurs docteurs et soins cliniques. Winnie fera donc son entrée dans une toute nouvelle école, mais elle n'aura aucunement le cœur à s'investir, aussi douée soit-elle pourtant. Elle en perdra peu à peu goût et rien ne semblera vraiment attirer son attention. L'état de sa mère qui continuait à se dégrader de plus en plus, ne l'encourageait guère à se donner à fond autre part que dans de veines espoirs et prières à la voir se rétablir un jour.Très vite, les médecins ont hospitalisé sa mère qui, maintenant dépourvue d'autonomie, ne représentait plus qu'un foutu danger pour elle-même et pour le reste de la famille.

Win vivra très mal cette séparation, tout à fait consciente malgré son jeune âge, qu'une fin approchait à grand pas pour celle qui lui avait donné la vie et porté neuf mois dans le ventre. La voir ainsi, sur ce lit inconfortable et incapable de profiter du temps qu'il lui restait, lui brisait tellement le cœur, que la jeune Darling âgée de 14 ans, décida de vivre pour elles deux. Tout ce que sa mère aurait souhaité faire, Winnie le réalisait. Testant une ribambelle de choses, goûtant et touchant à tout... Vite accro à toutes ces nouvelles expériences, elle devint vite incontrôlable. Mauvaise fréquentation, soif d'adrénaline, de défi, de danger, de sensations fortes, en oublia le droit chemin à suivre, excitée par ce nouveau train de vie épicé. Ce n'est qu'à la fin du lycée que la nouvelle tomba, prévisible mais tout de même douloureuse : Winnie était atteinte de la même maladie que sa génétrice. Comme elle, elle allait disparaîtra petit à petit dans la nature... Puis s'en suivra de sombres mois, plongée dans un abysse de dépression intense accentuée par la mort de sa mère où la jeune femme ne semblait avoir perdu goût à la vie. Son père et son frère décidèrent alors de déménager à Boston lors de ces 18 ans, car on leur a parlé d'un médecin assez prometteur qui avait fait plusieurs miracles là-bas. Ils espéraient ainsi trouver une solution ou ne serais-ce qu'un petit espoir à Winnie, lui redonner goût à la vie et l'aider à y trouver un sens, sa place. L'aider à vaincre cette maladie incurable et ne se relever que plus forte et gagnante. Son paternel obtient même une bourse pour elle.

Ce n'est qu'un an plus tard, à 19 ans, qu'elle parvint enfin à se défaire de cette dépression qui l'avait suivi jusqu'à Boston. Inscrite donc à Harvard depuis son arrivée il y un an, poursuivant des études d'astronomie, la jeune femme ne savait toujours pas quel métier désirait-elle exercer, mais qu'importe, elle avait retrouver goût aux études, et elle souhaitait pouvoir acquérir encore plus de savoir pendant encore quelques années. Elle prendra tout ce que cette université pourra lui apporter. Elle ne voudrait penser qu'au présent, ayant peur de ne plus se voir dans un futur proche ou lointain. Aujourd'hui, agée de 20 ans, Winnie-Feld vit sa vie comme si chaque jour était le dernier, sans évidemment perdre le temps de se poser des questions inutiles ou sans réponses.