☾ blow your mind.
w/@louison chamberlain — do ré mi.
toi ? sortir un vendredi soir ? incroyable. ces derniers temps, tu avais été particulièrement casanière, à essayer de gérer à la fois tes cours et ta vie personnelle, qui, qu'on se le dise, était un véritable massacre ces derniers temps. louison, ta camarade de droit d'harvard, avait vraiment dû forcé pour te faire sortir de ton appartement, laissant tes bouquins juridiques le temps d'une soirée. tu avais simplement choisis le bar dans lequel vous iriez. le do ré mi. un karaoké vraiment sympa, où tu avais passé de nombreuses soirées à rigoler des personnes pensant qu'ils chantaient comme beyoncé, alors qu'ils donnaient plus envie de s'arracher les tympans qu'autre chose. comme cela faisait une éternité que tu n'étais pas sortie dans boston le soir, tu décidas de bien t'habiller. tu avais subitement eu envie d'abandonner tes vieux jeans, tes baskets usées et tes gros pulls que tu portais tout le temps. le visage parfaitement bien maquillé, ta longue queue de cheval lissée à souhait, tu arrivas au do ré mi telle une véritable star. bottes hautes, doudoune en fausse fourrure, tu t'installas à la première table libre que tu trouvas, non loin de la scène où un cinquantenaire était déjà entrain de brailler sur de la musique country. tu envoyas un sms à louison, lui disant que tu étais arrivée. à peine le message envoyé que tu la vis pénétrer dans les lieux. tu te redressas, lui faisant un grand signe de la main pour qu'elle te puisse te trouver. un large sourire aux lèvres, tu la laissas tranquillement s'installer en face de toi. « bon j'espère que ce bar te plaît un minimum, » grimaças-tu, espérant que tu n'avais pas fais un gros flop auprès de la blonde. « on pourra s'enfermer dans les toilettes si les chanteurs du soir sont misérables, » pouffas-tu, tournant ton regard vers l'homme qui se trémoussait sur ses notes plus que fausses.

☾ blow your mind.
w/@louison chamberlain — do ré mi.
On arrête. On sort le nez des bouquins et on le relève pour aller profiter de la vie. Depuis combien de temps je n’ai pas eu de virée en compagnie d’une amie ? Depuis que j’ai perdu Suzy je crois. Depuis qu’elle pouponne et bosse en même temps, je n’ai plus vraiment personne avec qui traîné et faire des folies. Elle et moi on avait le même grain, je me demande si je retrouverai ça un jour. Certes, Arizona est pas mal allumée comme nana, mais le premier coup de coeur amical, on ne l’oublie pas, trahison ou pas trahison. Alors je compte sur Ruby, ma camarade de stage. Une fille pleine de bonne humeur. Elle a toujours un large sourire accroché au visage. Il tombe jamais. Je me demande si elle n’a pas des crampes lorsqu’elle s’endort le soir. Elle est aussi sacrément attachée à ses études et je me dis que c’est l’occasion ou jamais d’entrée en scène pour la déconnecter de son stress. Ainsi, nous nous sommes donné rendez-vous au Do ré mi. Un bar karaoké où j’ai quelques souvenirs, notamment avec Camille. Erk. J’espère qu’il va mieux. Bref, l’heure approchant, j’ai fait un brin de toilette pour me rafraîchir de ma journée de révision. J’ai forcé sur le make-up. Une boule à facette, sorry, j’adore le highlighter. Tenue chic et élégante, comme toute française qui se respecte, je rejoins le bar où tu m’as convié en faisant claquer mes talons sur le sol. Tout à coup, ma pochette Dior vibre contre ma hanche. L’ouvrant, j’en sors mon portable et aperçois que tu es déjà sur place. J’accélère alors le pas dans cette fraîcheur épouvantable et je pénètre enfin dans l’enceinte en cherchant activement ta silhouette. Là ! Près de la scène. Je raccourcis la distance qui nous sépare et je m’installe à la table choisie tout en déposant ma besace sur mes cuisses. « Mh, disons qu’il me rappelle quelques trucs, mais c’est rien, je vais faire abstraction » J’y ai chanté du Maître Gims ici et avec un mec qui n’est plus mon petit copain, j’en ai un nouveau à présent huhu. « Ou on pourra relever le niveau nous-même non ? Je suis née pour faire le show » Telle une pop star au gros melon, je prends un air hautain et passe une mèche de cheveux blond derrière mon oreille. « C’est quoi ce blouson ? T’as tué la panthère rose ou quoi ? » Je blague, ça te va à ravir. J’aime beaucoup, je suis même jalouse, je veux le même. « Ça va sinon ? Pas trop paniquée à l’idée d’avoir quitté tes notes de cours ? »

☾ blow your mind.
w/@louison chamberlain — do ré mi.
l'ambiance était conviviale ce soir au do ré mi. bien qu'il soit assez tôt, il y avait déjà pas mal de monde, te rappelant à quel point boston vivait la nuit, comparé à ta ville natale, cheyenne, où à partir de dix-huit heures, tout les volets des maisons étaient fermés, et que seul le murmure du vent berçait la ville. tu t'installas à une table disponible, située non loin de la scène où un cinquantenaire donnait toute sa vie dans un karaoké de country. tu envoyas directement un message à louison, la prévenant que tu étais bel et bien arrivée. mais à peine le sms envoyé que tu la vis pénétrer dans les lieux. tu te levas de la banquette, lui faisant un signe de la main pour qu'elle te rejoigne. elle était toujours aussi chic et resplendissante cette louison, une vraie icône à tes yeux. elle s'installa en face de toi, et tu priais intérieurement pour qu'elle ne trouve pas le bar trop hasbeen. « il te rappelle quel genre de chose ? j'veux tout savoir, » souris-tu malicieusement, curieuse à l'idée d'apprendre les potins de la vie de la blonde. tu acquiesças lorsqu'elle déclara que vous pourriez même chanter un morceau. tu étais déjà amusée d'avance à l'idée de voir louison prendre un micro, et exploser le dance floor avec une chorégraphie à la beyoncé. « sur une chanson bien girly, j'pourrai faire un effort et t'accompagner en faisant les cœurs, » rigolas-tu. cette soirée promettait déjà. tu lâchas un éclat de rire lorsqu'elle te demanda si tu avais tué une panthère rose avec ta veste en fausse fourrure. « c'est ma grand-mère qui me l'a offert pour noël ! à croire qu'il y a des félins roses dans le wyoming, » pouffas-tu. cette veste, tu l'adorais plus que tout, et tu étais persuadée qu'elle te collerait à la peau jusqu'au retour du beau temps. tu grimaças quelque peu lorsqu'elle cita les cours. « j'prends sur moi. ça fait longtemps que je ne me suis pas accordée du temps pour moi, alors j'me dis que ça vaudra le coup, » soufflas-tu, bien que tu étais paniquée à l'idée d'avoir oublié tout tes cours appris aujourd'hui à cause de cette soirée.

☾ blow your mind.
w/@louison chamberlain — do ré mi.
Elle est là ma Ruby. Un vrai joyau cette fille, j’vous jure. Combien de fois tu m’as vu en larmes et combien de fois tu m’as relevé du parquet sur lequel j’étais échouée au milieu de dossiers épineux. Je te remercierai jamais assez pour ton soutien durant le stage que l’on partage. Il y a tellement de pression dans ce cabinet et notre garant ne nous ménage pas du tout, surtout moi, je crois que ma gueule ne lui revient pas. Bref, t’es devenue mon pilier là-bas. Un modèle de réussite. « Curieuse ! Et bien, juste avant que je ne rencontre le beau et maladroit Pluton, je suis sortie avec un autre gars, Camille. Il était un de mes meilleurs amis depuis que j’étais jeune. On a chanté sur cette scène avant de .. » Je m’interromps moi-même, comme si j’étais face à une mineure ou une vierge qui n’avait jamais eu vent de ce que l’on nomme « la baise ». « On a couché sur le parking, dans sa voiture » Mes yeux s’écarquillent et je plaque ma main sur ma bouche comme si je venais de vendre quelqu’un qui aurait fait une sacrée connerie. J’ai bien fait d’exagérer sur le blush, je peux couvrir mes rougeurs intempestives comme ça. Et oui, je suis aussi prête à chauffer la scène en ta compagnie, ça me permettra peut-être de créer d’autres souvenirs ici, des souvenirs plus neutres, plus amicaux, moins salaces. « Tu plaisantes ? Tu as une voix magnifique, un couplet et un refrain chacune, non-négociable » Je soulève fièrement mon menton et moque ensuite ta veste pour le moins atypique. J’adore. Dès que ça sort de l’ordinaire, Louison valide. « Wyoming. Ça ne fait pas partie des états les plus déserts des États-Unis ça ? Tu es originaire de là-bas ? » On a jamais vraiment eu le temps d’apprendre à se connaître toutes les deux, c’est le moment ou jamais. Ouvrons-nous l’une à l’autre poupée. On se découvrira peut-être plusieurs atomes crochus. « Tu as pris la bonne décision, crois-moi. Ton petit-ami est au courant que tu es sortie avec une alcoolique au moins ? » En parlant d’alcool, j’hèle un serveur comme si j’appelais un fichu taxi et je le fais arrêter à notre table pour nous servir comme on le mérite. « Je vais vous prendre un verre de Chartreuse si vous avez et toi Rubyk’s cub ? Une grenadine ? »

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w/@louison chamberlain — do ré mi.
tu étais bien curieuse à l'idée de découvrir pour quelles occasions louison s'était déjà rendue au do ré mi, alors tu n'hésitas pas une seule seconde à lui demander. curieuse que tu étais. sa réponse te fit exploser de rire, surtout à cause de son hésitation concernant le fait qu'ils avaient couché ensemble sur le parking, à croire que ce genre de choses t'était totalement inconnu. « t'es bien brave d'être sortie avec ton meilleur ami, moi j'en serai bien incapable, » souris-tu, toujours autant amusée par l'anecdote de la blonde. te concernant, tes amitiés étaient toujours tellement fortes que tu considérais tes amis comme des membres de ta famille. du coup impossible de se les taper. tu grimaças lorsque louison déclara que tu avais une magnifique voix. « je chante bien en petit comité, et surtout dans ma douche. là j'vais être tellement gênée que j'aurai une fois de puceau qui mue, » rigolas-tu. et tu ne pensais même pas exagérer. chanter en public, ce n'était pas quelque chose qui t'enchantait. mais avec quelques verres dans le nez, toute trace de timidité disparaîtra de toi, comme toujours. « grosso-modo ouais. c'est l'équivalent du sahara mais avec des champs partout et des montagnes, » répondis-tu. le wyoming, c'était en effet le fin fond des états-unis, loin de toute civilisation. « yes, j'ai grandis à cheyenne, » dis-tu. bien sûr, tu étais persuadée qu'elle n'avait aucune idée de ce qu'était cheyenne, bien qu'il s'agissait de la plus grande ville de l'état. « j'pense qu'à l'heure actuelle, toni en a strictement rien à foutre de ce que je suis entrain de faire, » grimaças-tu avec amertume. ouais, il y avait de l'eau de gaz ces derniers temps. soudainement, louison appela un serveur. tu sursautas, ne t'attendant pas à ce qu'elle ai autant de voix. tu ravalas un fou rire, et tentas de garder ton calme. rubyk's cub. plutôt pas mal comme surnom. tu décochas un regard amusé à ta camarade, et te tournas vers le serveur. « un verre de vodka-rebull s'il vous plaît, » roucoulas-tu avec ton fidèle regard malicieux.

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w/@louison chamberlain — do ré mi.
Mon meilleur ami, c’est vite dit. Il l’était peut-être lorsque nous étions ados, mais lorsque j’ai pris le chemin des études supérieures, Camille et moi avons perdu contact. Enfin, il n’avait pas vraiment de place officielle comme Liam. Avec Camille, c’était toujours le flou incarné. Avec Liam aussi d'ailleurs. Wow, je suis pas équilibrée moi. « C’était bien plus complexe que ça, j’en étais amoureuse depuis gamine » Je souris de concert avec toi et puis je suis forcément perturbée par le grand binoclard qui massacre la chanson derrière nous. Je suis certaine qu’on peut forcément faire mieux et je t’interdis de te dénigrer. Je t’ai déjà entendu chantonner au taf et c’était plus qu’agréable. « Tu ne seras pas seule, tu auras une Française à l’accent désastreux pour te faire briller davantage » Ouais, ça fait bien cinq ans que je traîne dans ce pays, mais je n’arrive toujours pas à m’américaniser. La France est ancrée en moi, jusqu’à ma mort. Alors que toi, bah, tu es de cette contrée. Tu viens d’un patelin paumé. Je m’imagine un peu l’équivalent chez nous. La Lozère ou l’Auvergne, en plus impressionnant bien sûr. « Cheyenne ? Le nom est classe, mais je serais incapable de le placer sur une carte, tu m’excuseras » Je pouffe de rire et bifurque sur l’homme qui semble partager ta vie depuis quelque temps. Un fameux Toni. Un rouquin séduisant que j’ai aperçu quelques fois venir te chercher au stage. Et sur Instagram. Fouineuse un jour, fouineuse toujours. « Quoi ? Qu’est-ce que tu racontes là ? HOOOOO. TEMPS MORT. » Je fais le signe que les entraîneurs de basket font. La sorte de T là. Je profite juste du passage d’un serveur près de nous pour nous alimenter en alcool. J’ai le pif, j’crois que la discussion va devenir plus tendue. Ayant les neurones ultra connectés, je t’invente un surnom en moins de deux lorsque je te rends la parole pour que tu puisses commander à ton tour. Ruby’s Cub. C’est tout toi. « Vodka Redbull ? Mouais. » Je te zieute perplexe et attends que le jeune homme s’éloigne pour reprendre là où on en était. « Bon, c’était quoi cette phrase extrêmement ambiguë sur Toni ? Ça ne va plus ? Je parie qu’il est bon au lit, mais qu’il a un pois-chiche dans le crâne ! C’est un sportif non ? »

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w/@louison chamberlain — do ré mi.
l'amitié fille garçon, un véritable débat. pour toi, elle existait. sans aucun doute, puisque tu n'avais jamais rien ressentis d'ambiguë avec tes amis garçons. mais selon certain, il était obligé que l'une des deux personnes ressente quelque chose d'ambiguë à l'égard de l'autre. louison était donc un exemple parfait de l'étrangeté de ce genre d'amitié. « j'sais pas comment t'as fais pour entretenir depuis si longtemps une amitié avec lui alors que tu craquais totalement sur lui, » grimaças-tu. toi, t'arrivais pas à faire style que tu étais pote avec quelqu'un alors qu'il te plaisait totalement. tu étais bien motivée à aller chanter un morceau avec louison, mais il voulait une chanson qui vous correspondrait parfaitement, histoire que tu puisses te lâcher pleinement telle beyoncé sur le dance floor. « t'as une idée de chanson pour enflammer le bar ? parce qu'ils dorment de ouf, va falloir les secouer, » souris-tu malicieusement en jetant un coup d'œil aux clients qui ne semblaient pas être préparés mentalement à votre légendaire concert. tu rigolas lorsque la blonde avoua qu'elle ne savait pas du tout où situer cheyenne sur la carte des états-unis. « pas essentiel à ta vie, cheyenne n'a rien de ouf, crois-moi, » rigolas-tu. c'était une simple ville de campagne. c'était ta ville, tu l'aimais plus que tout, mais il ne te fallait pas te voiler la face sur le fait qu'elle n'avait rien d'extraordinaire. tu balanças une petite bombe concernant toni, disant que tu étais persuadée qu'il s'en fouettait de ce que tu étais entrain de faire actuellement. la réaction de louison te fit sourire à nouveau. vos boissons arrivèrent, et tu grimaças aux dits de la belle. « au lit, rien à dire, perfection, » avouas-tu, le teint rosissant légèrement. t'allais pas mentir en louison. t'avais trouvé l'meilleur, et autant t'en vanter. « ouep c'est un sportif, mais il n'a rien à voir avec les kékés des stades. il est leur contraire total, » dis-tu en acquiesçant. « en soit ce n'est pas du tout lui le problème, c'est juste moi. j'suis parti du vingt décembre jusqu'au treize janvier à cheyenne pour me ressourcer, sans prendre mon téléphone, » tu marquas une pause, buvant une gorgée de ton verre pour te donner de la force. « du coup il a très mal pris le fait que j'me casse de la sorte sans rien dire, ce que je comprends totalement, » grommelas-tu.

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w/@louison chamberlain — do ré mi.
Je sais pas non plus comment j’ai fait Ruby. Le déni ? Il existe bien des femmes qui nient une grossesse durant de nombreux mois, je pense que nier un amour est tout aussi possible. J’ai l’impression que c’est un sujet de discorde entre nous et franchement, je n’ai pas envie de m’éterniser sur ce cas m’ayant coûté quelques accrochages avec mon amoureux. Non, c’est de l’histoire ancienne. Je préfère qu’on profite de cette soirée et qu’on habite les lieux. C’est beaucoup trop mort ce soir. « Mh une chanson bien girly, un truc de Katy Perry ou Rihanna, tu nous feras une danse sexy au passage » Histoire que tu réveilles quelques serpents dans les pantalons alentours. Je suis vraiment une obsédée, mais je sais aussi me montrer sérieuse et m’intéresser réellement aux gens. C’est ainsi que j’apprends d’où tu viens. Cheyenne, une petite ville dans un état qui n’attire pas vraiment le tourisme de masse. « Je suis pas d’accord, Cheyenne t’as mis au monde, elle est désormais essentielle à ma vie » Je ris à gorge déployée, oubliant tout ce qui nous entoure. Je gigote sur mon siège et puis je te parle de ton copain qui t’a laissé entre mes mains. Un grand fou. Il manque quelques cases à Louison. Et puis là, tu me lances un truc ambigu qui me fait tiquer. Il y aurait de l’eau dans le gaz ? Attrapant un serveur sur son passage, j’en profite pour lui déballer ma commande et toi la tienne. Rapidement, nos boissons nous sont servies et la discussion à propos du beau Toni démarre. Ok, au pieu, il gère. Cool, c’est essentiel ça. J’avais raison, il n'est pas bâti comme une armoire à glace en se tournant simplement les pouces. C’est un sportif, mais pas un kéké. Encore un bon point. Aaaah. Donc le problème c’est ta fuite et ton silence radio, ce que je pouvais également faire à une autre époque. On se ressemble plus qu'on ne le croit en fait. « Effectivement, je peux piger son mécontentement Ruby. Il doit craindre que tu aies vu d’autres mecs non ? Que tu l’aies trompé ? Ou il te fait aveuglément confiance et c’est juste le fait de t’être coupée du monde sans prévenir qui le rend fou ? » Personnellement, pour Ezio, c’était un combo de tout ça. « Enfin, il a dû avoir peur qu’il t’était aussi arrivé quelque chose de grave, t’es malade ! Toujours gardé son téléphone à proximité. Heureusement que j’étais trop occupée à baiser entre Stockholm et Dubaï pour penser à toi » Je pouffe de rire et sirote enfin ma liqueur. Bordel, ça arrache ce truc. « Help, quelqu’un aurait un extincteur de goooorge ? »

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w/@louison chamberlain — do ré mi.
une chanson girly et sexy à chanter en karaoké avec louison, tu ne pouvais qu'approuve. tu sais pertinemment qu'avec elle, tu enflammerais le do ré mi comme beyoncé avait jadis envoyé du lourd au superbowl. tu réfléchis quelques instants à quelle chanson est-ce que vous pourriez chanter. « moi j'serai bien tentée par un petit work from home des fifth harmony, bitchy twerki à souhait, » gloussas-tu. tu la connaissais par cœur tellement tu l'avais écoutée en boucle pendant de nombreux mois, au point d'apprendre la chorégraphie du clip. un nouveau rire s'échappa en entendant la déclaration de louison concernant cheyenne. « faudra absolument que je t'y amène un jour, tu vas adorer, » souris-tu. pas sûr qu'elle kiffe la vie à la campagne, mais cela pourrait être épique d'amener princesse louison à la cambrousse, à la découverte du rodéo et des soirées country. concernant toni, tu décidas d'être entièrement franche auprès de la blonde. tu savais qu'elle pouvait t'être de précieux conseil. actuellement, tu étais en période de ramage pour te faire pardonner. peut-être qu'elle avait des idées à te transmettre pour qu'il te pardonne tes récents actes. « les deux j'pense. il s'est déjà fait tromper dans le passé il me semble. » tu soupiras. le tromper était bien la dernière chose que tu avais envie de faire à l'heure actuelle, parce qu'il te comblait totalement. « ça faisait un bail que je n'étais pas sorti avec un garçon, sans compter lucas parce ce n'a duré que l'temps d'un morceau de rihanna, » pouffas-tu. « mais ma dernière relation, qui a duré plus de deux ans, a été désastreuse. c'était quand j'avais dix-huit, dés que je venais d'arriver à harvard. j'suis tombée amoureuse d'un type qui m'a manipulé pour m'avoir. il m'a battue, violée, humiliée pendant tellement longtemps ... » déclaras-tu, sentant l'émotion t'envahir, comme à chaque fois que tu te confiais à propos de ça. « j'ai juste peur d'être à nouveau détruite. j'étais tellement dans un sale état après ça, que j'peux pas me permettre de refaire la même, » grimaças-tu. oh que non. avoir ses pensées noires en permanence, tu n'en avais pas envie. d'un coup, tu terminas ton verre de vodka-rebull. d'une traite. pas une seule goutte dans le verre. « j'en avais besoin, » rigolas-tu amèrement. en voyant louison cramer sa gorge avec sa liqueur, tu crus d'abord à une blague. mais non visiblement. tu bondis de la banquette, fonças prendre un verre d'eau au bar, et courus la rejoindre. tu te pris les pieds dans une chaise, et t'écroulas au sol, explosant le verre d'eau au sol. t'avais tellement honte que tu restas allongée au sol, camouflant ton visage rouge écarlate sous ta fourrure rose.

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w/@louison chamberlain — do ré mi.
« J’ai une tête à faire du bitchy ? Et on a pas de tracteur ni de beaux gosses huilés contre lesquels se trémoussaient, mais je veux bien tester pour toi » Tes goûts musicaux contrastent tellement avec ton caractère de petite fille workaholic. Je suis sur les fesses, au sens propre comme au sens figuré. On cause ensuite de ta ville natale et bien entendu, je refuse de croire qu’elle n’a rien d’intéressant, la preuve, tu viens de là-bas. « Il ne fallait pas me dire ça, maintenant je vais attendre impatiemment le jour où on partira toutes les deux en virée dans le trou du cul du monde » Je suis avide de découverte. Je m’en fous que ce soit reculée, je m’adapte. Parfois, l’air de la ville bien pollué me monte trop à la tête, s’enfuir vers les montagnes ne me ferait donc pas de mal. Bref, on discute ensuite de ta situation avec ton mâle de compagnie, qu’est-ce que je raconte, ton petit-copain et apparemment, t’as grave merdé. Tu l’as zappé des jours sans aucune nouvelle, j’ose pas imaginer la colère dans laquelle il doit être. Quand tu me livres qu’il s’est déjà fait trompé, les traits de mon visage se tordent pour avoir moi-même expérimenté une situation similaire. Ok, la suite me fait exploser de rire. J’sais pas qui est ce Lucas, mais c’était une histoire .. furtive. Pas de quoi s’attarder j’imagine. Non mais .. Tu me fais faire les montagnes russes. Ton récit suivant me glace le sang. Un mec t’a massacré ? Violée ? Humiliée ? Plus aucun sourire à l’horizon. Je serre mon verre dans ma paume, prête à le faire exploser pour canaliser la haine qui s’empare de moi. « Oh euh .. » Je sais plus quoi dire. C’est violent. Malheureux. Épouvantable. Je pourrais aligner une suite d’adjectifs infinie là. Je fais alors avancer mon bras pour que je puisse attraper ton poignet et le caresser de mon pouce « Je n’étais pas au courant de tout ça. Je .. Tu lui en as parlé à Toni ? Il est au courant ? Tu sens qu’il pourrait être un homme capable de telles horreurs ? » Je pourrais encore te balancer d’autres questions, notamment sur ta résilience, mais j’y renonce. On est pas venu ici pour souffrir ok ? Bon, ça vient quand même de plomber l’ambiance et me donner envie de déguster mon verre. « Je t’en prie, bois autant que tu veux » Quant à moi, le seul bémol, c’est que je me souvenais pas que la liqueur était si .. forte. Mon gosier est en feu. Je frappe du poing sur la table en haletant. Me voyant devenir rouge, je crois que tu paniques et tu pars me chercher un verre d’eau. Mais sur le chemin du retour, tu t’étales comme une crêpe au sol. Le récipient s’éclate. Les regards se braquent sur toi. Ouais, malgré la meuf qui tyrannise nos oreilles sur scène, le bruit de ta chute a été si fort qu’il a attiré l’attention de quelques clients. T’apercevant toujours aplatie sur le sol, j’cours vers toi et m’agenouille à tes côtés tout en enfonçant mon index dans ta fourrure pour te remuer « Hého, tu vas rester ici longtemps comme ça ? Ils vont croire que t’es morte imbécile ! Relève toi » J’éclate de rire et te pousse pour que tu te retrouves légèrement de biais « Ça arrive à tout le monde, même aux meilleurs » Ma voix chevrote, c’était tellement spectaculaire. « Mh .. Attends, je vais faire diversion si tu veux » Me relevant, je grimpe sur la scène et dérobe le micro de la chanteuse du dimanche pour capter les regards. La musique s’arrête progressivement. Je gratte ma gorge. « Vous voyez la fille qui s’est étalée par terre là-bas, c’est l’amour de ma vie, elle a voulu me sauver parce que je m’étouffais. Alors je vous demande de l’applaudir pour son acte de bravoure qui a foiré. Hey Ruby viens maintenant ! Chantons notre tube ma chérie » que je t’adresse en te faisant signe de rappliquer sur l’estrade.