ce soir, je m'amusais comme un p'tit fou. je m'amusais comme si je ne m'étais jamais amusé auparavant. l'alcool coulait à flot, je riais, je me faisais de nouveaux « amis », j'payais des verres à qui me semblait sympathique et puis on s'en fou, du reste. c'est sûrement l'effet qu'ares me faisait. genre, quand on sort en soirée ensemble, j'sais pas, j'me sens comme dans un autre monde, comme si je devenais un p'tit diable intenable ce qui est, croyez-moi, une bonne chose. on était ici depuis déjà plus de deux heures. en tout cas, c'est l'impression que j'avais. on se perdait un peu dans la foule, on se retrouvait, on buvait ensemble,  on avait du gros fun. de vrais petits fous, quoi ! la relation que j'ai avec ares est quand même spéciale. j'peux pas dire qu'on était inséparable ou qu'on allait passer le reste de notre vie ensemble, mais on s'amusait bien, le courant passait entre nous. il ne fallait rien de plus pour s'éclater comme on le faisait de temps en temps. en fait, j'vois ares un peu comme mon wingman, mon pote de soirée sur qui je peux toujours compter pour m'amuser. il avait aussi une tâche très importante, oui oui. ares m'aidait dans tout ce qui touchait au domaine féminin. j'demandais des conseils quand j'avais une femme dans l'oeil ou quand j'en voyais une, au bar, qui m'intéressait et que je ne savais pas comment aborder. donc ouais, on peut dire qu'il a un rôle important dans ma vie ; sans lui, ma vie sexuelle et amoureuse serait encore plus catastrophique, je jure. déjà qu'elle n'était pas au top, mais bon, ça, c'est un autre sujet qui ne vaut pas la peine d'être abordé pour le moment. donc, c'est ça. je buvais, je dansais avec des gens que je ne connaissais pas particulièrement dans un état bien avancé. je ne comptais plus le nombre de consommation que j'avais dans l'sang. c'tait pas important : ça va être un dossier à régler demain matin, au plus tard demain après-midi. bref, il fût un temps où je voulais retrouver ares pour passer du temps avec lui, peut-être sortir dehors fumer une cigarette, ou bien commander un autre verre. je poussais les gens un peu partout à la recherche de celui-ci. AREEEEEES ? criais-je. T'ES OÙ MON BÉBÉ ?   j'éclatais de rire. j'étais un fou, un vrai petit comique, ce soir ! j'étais UNSTOPPABLE.